Mutinerie au Congo, Chapitre 02
Datte: 05/08/2024,
Catégories:
Non Consentement / À contre-cœur
Auteur: byHBuff, Source: Literotica
... et de laisser à Juliette le choix de rester ou non. Après tout, ces deux enseignantes étaient des personnes très bien.
« Je... Je suis désolé, Juliette! Vraiment désolé. Tout est tellement tendu partout. Bon, vas loger chez elles si c'est ce que tu veux... »
Sa fille aînée était trop en colère pour répondre. Lorsqu'elle passa la porte, sa mère voulut désamorcer la tension :
« Juliette, ma chère fille, dis bonjour de ma part à mademoiselle Christiaens et à Virginie. Dis-leur que je vais passer les voir plus tard. »
Juliette ne répondit pas, mais la mère connaissait sa fille.
Une fois Juliette partie, Gilles LeBlanc fondit en larmes dans les bras de sa femme...
« Béatrice, ma chérie, tu n'as aucune idée de ce qui se passe! Aucune idée! On est piégés comme des rats! Il faut foutre le camp... mais c'est impossible... »
Anne vit la scène de sa porte. Jamais elle n'avait vu son père dans un état pareil. Elle eut peur, très peur. Elle retourna dans sa chambre et réécouta son disque préféré en lisant son roman préféré; elle était terrifiée aux larmes et tentait d'oublier. Dans sa tête, elle savait vaguement ce qui pouvait arriver, ce que les soldats pouvaient lui faire, mais c'était tout tassé dans son esprit comme une grosse boule d'angoisse informe, au-delà du mur de l'impensable.
« Gilles, tu es fatigué, » lui dit Béatrice d'un ton apaisant. « Elle va loger chez elles quelques jours seulement. Je connais ma Juliette. Elle va s'ennuyer d'Anne. De moi. Et ...
... même de toi! Je mettrais ma main au feu qu'au moment où je parle, elle est au bord des larmes parce qu'elle t'a fait de la peine. Tu vas voir, ça va s'arranger. Elle t'aime. »
Gilles se ressaisit. Il ne fallait pas qu'Anne le voie dans cet état-là. Il alla la voir dans sa chambre et écouta quelques chansons avec elle. La jeune fille finit par se jeter dans les bras de son père.
« Papa... Père... J'ai si peur! » dit-elle en sanglotant. Il lui caressa doucement les cheveux, l'embrassa sur la tête, et resta avec elle jusqu'à ce qu'elle se sente mieux. Ça l'apaisait lui aussi d'être avec elle. Anne était si douce! Elle était tout le portrait de sa mère au même âge.
Demain, il téléphonerait à ses contacts à Bruxelles. Il fallait absolument trouver un moyen de sortir de ce guêpier.
Lorsqu'elle se présenta chez ses anciens professeurs valise à la main, Juliette craignait de ne pas être bien reçue, même si elle avait de quoi payer repas et hébergement et se contenterait de dormir sur le divan.
En fait, Martine Christiaens et Virginie Longin étaient ravies de sa compagnie, d'autant plus qu'elle était à présent enseignante comme elles. Juliette avait étudié les mathématiques et l'histoire. Elles lui firent un coin tranquille dans la salle de séjour et lui mirent un paravent pour son intimité. Aucun problème.
Martine et Virginie avaient dans les vingt-sept ans.
Martine était menue, magnifique dans sa splendeur de petite femme châtaine; son doux visage et ses courbes de ...