Poubelle que moi, tu meurs !
Datte: 04/08/2024,
Catégories:
fh,
inconnu,
sales,
campagne,
amour,
Oral
pénétratio,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... œuf cru. Tiens, un beau reste de rôti de veau aux patates et aux champignons qu’elle avait fait quand les cousins sont venus la voir… Ah, et puis la pâte pour faire sa tarte aux pommes. Et Roseline se met en cuisine, soudain interrompue par ce souvenir : le pauvre gars tousse comme un perdu. Vite, deux comprimés effervescents dans un verre d’eau et son flacon de sirop pour la toux. Elle lui porte, en le regardant autrement cette fois, comme quelqu’un qui a besoin d’aide. Souvenirs récents de ses parents en fin de vie. Son père, qu’elle n’avait guère accompagné puisqu’il était mort sur son tracteur d’une crise cardiaque. Mais sa mère surtout, qui avait développé un cancer foudroyant trois mois plus tard. On ne lui ôtera pas de l’idée que c’est le chagrin qui l’a tuée…
Le type se prosterne encore en s’agenouillant devant elle pour la remercier. Faut qu’il arrête ses singeries, ça l’agace. Elle ferme le lourd portail métallique avant de retourner à ses fourneaux. Elle aime bien être tranquille chez elle, et puis… elle a un peu peur le soir dans cette ferme isolée.
—Je suis peut-être bien en train d’enfermer le diable avec moi, songe-t-elle encore.
Elle met sa tarte au four et fait réchauffer le rôti dans une casserole puis prépare un plateau. Assiette, fourchette, couteau… un couteau, c’est dangereux ça… oui, mais il en a besoin pour couper sa viande et le saucisson qu’elle lui met en entrée… Et zut après tout ! Il aurait pu lui aussi l’attendre avec la fourche à foin, ...
... il ne l’a pas fait. Un verre, une carafe d’eau et… Ah oui, tiens, ça doit boire du vin un grand bonhomme comme ça. Le tire-bouchon. Il y a quelques bouteilles datant de son père à la cave, elle n’en boit jamais. Elle prélève juste un tiers de la baguette pour manger son œuf et son fromage et lui laisse le reste. Direction la cave.
— Mettez donc un sac à patates sur le vasistas, on pourra allumer sans se faire remarquer.
Le gars s’exécute facilement, il est grand et plutôt costaud mais qu’est-ce qu’il pue ! Elle pose le plateau sur un petit fût, vide, et place un vieux tabouret devant.
— Voilà, c’est tout ce que j’ai pu inventer. Désolée mais vous n’avez pas prévenu à l’avance. Et mangez doucement, parce sinon ça va pas passer, c’est comme ça quand on a trop faim. Je viendrai vous chercher à la nuit tombée pour le dessert.
— Je ne sais pas comment vous remercier, Madame. Tant de bonté m’émeut, ajoute-t-il la larme à l’œil. Je sors de huit ans passés au milieu des loups et soudain… C’est comme si un ange s’occupait de moi…
— Arrêtez vos bêtises, répond-elle en s’essuyant furtivement le coin de l’œil, et mangez tant que c’est chaud.
Non mais soit ce truand est un comédien de grand talent, soit il est sincère et alors c’est vraiment un bon garçon victime d’une erreur judiciaire, se dit-elle en trempant ses mouillettes. La télé parle à nouveau de l’évasion. Des images de Saint-Vivant, la centrale, l’évasion bien préparée des deux hommes.
— Bon, eh bien je sais au ...