1. Poubelle que moi, tu meurs !


    Datte: 04/08/2024, Catégories: fh, inconnu, sales, campagne, amour, Oral pénétratio, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... sauté du camion en passant près de l’autoroute. À l’heure qu’il est, il doit déjà être à Paris.
    — Grand bien lui fasse. Et vous ? Pourquoi vous retrouvez-vous ici en pleine cambrousse ?
    — C’est que moi, Paris ça ne m’intéresse pas. Ce que je veux c’est aller à Bordeaux.
    — Et vous croyez que c’est la route de Bordeaux ?
    — Ben en tous cas, c’est pas plus loin que de monter à Paris pour redescendre sur Bordeaux.
    — C’est juste. Bon, alors donnant-donnant. Moi j’ai la trouille que vous me fassiez un mauvais coup, vous, vous avez la trouille que je téléphone aux gendarmes. On est à égalité. D’accord ?
    — Euh… oui, sauf que je ne vous ferai jamais un mauvais coup. Je vous le répète, je ne suis ni un assassin ni un voleur.
    — Oui, enfin c’est pas ce qu’ils disent à la radio.
    — Hélas, les juges non plus. Sinon je ne serais pas là…
    — Donc, je vais vous préparer un bon repas que je vous apporterai ici. Et quand il fera nuit, pour que personne ne vous voit, je viendrai vous chercher pour une bonne douche et une nuit de repos dans un vrai lit. D’accord comme ça ?
    — Comment ne pas être d’accord, Madame. Sauf si vous en profitez pour appeler les flics…
    — C’est à prendre ou à laisser. Si vous laissez, vous déguerpissez tout de suite. Tiens, d’ailleurs, comment êtes-vous rentré ici ?
    — Par le vasistas.
    — Il n’était pas fermé ?
    — Si mais… une fermeture à tirette, trop facile. J’ai récupéré une étiquette plastique sur le grillage, et hop.
    — Et hop ! Faudra que je change cette ...
    ... tirette…
    
    Roseline ose lui tourner le dos, s’attendant presque à une attaque subite, bien que l’homme soit tout le temps resté à quatre pattes devant elle, humble en apparence. N’est-ce pas pour mieux lui bondir dessus, comme un tigre ? Mais non, rien ne se passe, rien qu’un immense frisson qui lui parcourt l’échine et la suit jusqu’à la maison. Elle s’appuie sur la porte à peine refermée et donne un tour de clé, soufflant comme si elle se dégonflait.
    
    —Je suis folle, pense-t-elle le regard fixé sur le téléphone.Folle d’avoir laissé ce type dans ma cave. « Un homme dangereux, un assassin » qu’ils disent à la radio. Pourtant il n’a pas l’air méchant, plus en détresse qu’agressif… Et puis c’est une tradition familiale : mes grands-parents ont caché et nourri des juifs pendant la guerre ; ma mère mettait toujours un couvert de plus au cas où un vagabond aurait demandé l’aumône ; mon père était bien le seul de la commune à accepter que les gens du voyage posent leurs roulottes dans ses champs ; et puis il y avait Pamphile, ce pauvre hère qui se louait comme journalier de ferme en ferme, et qui trouvait toujours chez nous un peu de travail, une bonne soupe et le foin pour dormir… Ressaisis-toi, Roseline, ce que tu fais n’est peut-être pas bien pour la police, mais tu ne fais pas de mal en hébergeant ce fugitif aux yeux du Bon Dieu. Et advienne que pourra.
    
    Elle fouille dans son petit compartiment congélateur pour savoir ce qu’elle va préparer pour cet affamé, capable de gober un ...
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