1. Poubelle que moi, tu meurs !


    Datte: 04/08/2024, Catégories: fh, inconnu, sales, campagne, amour, Oral pénétratio, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... d’abord et laissez-moi une poêle bien chaude, je me débrouille avec le steak, saisi dessus-dessous et saignant à cœur.
    — Comme vous voulez.
    
    Ils cuisinent côte à côte comme un vieux couple, tranquilles. Tranquilles jusqu’à ce que le grondement sourd et haché annonce le passage d’un hélicoptère.
    
    — Il ne manquait plus que ça. Ils tiennent vraiment à vous retrouver.
    — Mouais… Ici je suis à l’abri de l’hélico, mais ce que je crains le plus ce sont les chiens. J’espère que la puanteur des poubelles les aura trompés.
    — Oh ça c’est facile. Moi j’ai peur des chiens depuis que je me suis fait mordre petite, par notre chien en plus. J’avais dû l’agacer. À l’époque il n’y avait pas de portail et tout le monde avait des chiens, notamment pour garder les vaches. Et je hurlais à chaque fois qu’un chien entrait dans la cour. Alors ma mère faisait ça ; du poivre, de la moutarde, du vinaigre blanc et de l’eau dans une bouteille, on secoue bien le mélange et on pulvérise. Croyez-moi, plus un chien ne rentrait chez nous.
    — Bien, je vais faire ça, et j’en mettrai partout où je suis passé : le grenier, la cave, la clôture où je l’ai sautée et même les marches devant la porte.
    — Oui, eh bien c’est moi qui le ferai. Vous ne pouvez pas sortir, je vous rappelle. Tiens au fait, pourquoi avez-vous choisi ma maison et pas une autre ?
    — Justement, parce qu’il n’y avait pas de chien. Et puis aussi parce qu’il n’y avait personne. À moi de vous poser une question. Pourquoi tous ces bouquets de ...
    ... lavande dans chaque pièce ? Pour parfumer ?
    — Pas seulement. Parce que ça chasse les araignées et que j’ai aussi très peur des araignées. Mais tout le reste ne me dérange pas. Et en faisant les courses je me demandais ce que vous préfériez ?
    — Tout ! Je vous aurais accompagnée, je crois que j’aurais acheté tout le magasin…
    — À ce point ? Ce n’était pas bon en prison ?
    — Bof… Sept menus par semaine : viande hachée-nouilles, saucisses-purée, épinards-œufs durs, raviolis, carré de poisson-riz, parmentier, et lasagnes le dimanche. Et on recommence la semaine suivante. Que des trucs qui ne nécessitent pas de couteau, juste une fourchette, pour la sécurité.
    — Et au dîner ?
    — Toujours de la soupe puis brandade, omelette, friand à la viande, petit burger, bâtons de surimi, croûte aux champignons, crêpe roulée le dimanche. Et tout ça avec une cuillère. Ah si, parfois l’été il y avait melon à la place de la soupe et fruits à la place du yaourt ou de la crème dessert. Même une fois on a eu de la salade avec un morceau de camembert. Ça pourrait paraître pas mal, vu sur le papier. Mais dans la réalité, ce ne sont que des produits de très, très bas de gamme de l’industrie agroalimentaire. Et le résultat est à la hauteur du prix, 3,50 € par jour pour les trois repas, la moitié de ce qu’on dépense en moyenne en liberté.
    — Oui, remarquez dans les EHPAD, c’est 3,60 alors que les familles payent de trois à dix mille euros par mois.
    — Peut-être, mais on n’a pas le même âge. Il n’y a que ...
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