Némésis
Datte: 16/07/2019,
Catégories:
fh,
boitenuit,
fsoumise,
fdomine,
vengeance,
jalousie,
préservati,
pénétratio,
confession,
Auteur: Aline Issiée, Source: Revebebe
... sourit : l’homme était Anglais, et je pus traduire pour lui sa seconde commande. Ce ne fut qu’en entendant mon accent, qui dénotait ma longue pratique de l’anglais, qu’il daigna s’intéresser à moi. Je choisis, sur son offre, une Whitebread… J’appris qu’il s’appelait Josh, et qu’il était l’heureux possesseur d’une Harley-Davidson.
Je souris intérieurement : l’indifférence partielle de Josh à mon égard s’éclairait d’un jour nouveau. Les motards, et spécialement les amateurs d’Harley, sont connus pour leur passion exclusive de leur « terrible engin », comme le chantait B.B. dans les années 70. Ils sont parfois dragueurs, mais le plus souvent indifférents à la fille, qui se laisse séduire autant par la moto que par l’homme… En France, grâce à la chanson de Gainsbourg, l’Harley est à la fois symbole de sexe mais aussi d’indépendance de la femme. Cela me plaisait assez… Et puis, je n’avais encore jamais goûté à ce mythe absolu.
Était-ce justement parce que la Harley est un mythe ? Toujours est-il que moi, Ludivine, je mentis à Josh :
— Wat’s your name ?
— Némésis.
Les possesseurs de Harley sont souvent assez démunis, en matière de mythologie grecque. Je regardai Josh droit dans les yeux :
— Do you want to go in bed with me ?
Josh prit quelques secondes pour me répondre. Visiblement, mon offre ne l’étonnait guère… L’effet Harley ? Deux minutes plus tard, nous étions dans la rue, et devant la superbe moto, une Électra.
En tout cas, Josh possédait deux casques, ...
... et m’aida d’abord à poser le mien, avant de m’expliquer comment me tenir à lui, où poser mes pieds. Il enfourcha la moto, mit le contact : je m’installai derrière lui, et tout s’accéléra.
Et d’abord les battements de mon cœur : la vitesse de l’engin était tout bonnement stupéfiante, même si la maîtrise de Josh, même pour quelqu’un de complètement inexpérimenté comme moi, était éclatante. Mais c’est surtout la sensualité absolue qui se dégageait de notre posture qui m’emportait. On ne peut s’installer à l’arrière d’une Harley sans écarter largement les cuisses, sans entourer le chauffeur de ses bras, sans sentir le cuir s’écraser sous votre entrejambe. Moi qui refusais tout contact autre que sexuel avec les corps des hommes que je venais chercher, comme on cherche un simple plat dans un réfrigérateur, là je devais non seulement me laisser pleinement aller, mais encore suivre voire anticiper les mouvements de Josh. La nuit entière semblait siffler à nos oreilles, et les célèbres vibrations, si suavement chantées autrefois par une Brigitte Bardot cuissardée, montaient à présent le long de mes propres reins.
Quand Josh arrêta la Harley, au sortir de la ville et devant sa maison, mon sexe était déjà humide, et le plaisir sensuel que j’avais ressenti pendant tout le parcours, joint à mon abstinence des derniers mois, était tel que j’étais prête à m’agenouiller dans l’instant devant le conducteur, à ouvrir la braguette de son pantalon de cuir, et à lui faire la pipe de sa vie ! ...