1. Il pleut, il pleut, bergère...


    Datte: 24/07/2024, Catégories: ff, couple, amour, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, caresses, intermast, Oral fdanus, aventure, sf, lesbos, Auteur: Juliette G, Source: Revebebe

    ... inutile. C’était elle qui avait retrouvé certaines activités anciennes qui avaient beaucoup aidé à la vie communautaire.
    
    Sybille avait fait découvrir bien des choses aux autres. L’art de la poterie, d’abord, puis la teinture pour vêtements et tissus, les recettes des fromages, l’élevage des abeilles et la production de miel, la construction de fours à pain et même le savon ou la confection de bougies. Toutes ces nouveautés avaient apporté un grand bien-être à la communauté. Les gens le comprenaient, mais d’une certaine manière, ils ne voyaient en Sybille qu’une femme qui lisait des livres oubliés. Sybille se donnait une petite soixantaine d’années, mais n’était en rien certaine de son âge. Petite et menue, elle avait le geste vif et le pas rapide. Les autres pensaient qu’à force de lire, la vue de Sybille avait souffert. Pour la liseuse, la lecture n’avait rien à y voir, mais le fait était qu’elle distinguait maintenant les choses plus qu’elle ne les voyait.
    
    Les habitants avaient élevé Sybille à l’égal de Sylvie la guérisseuse en matière de respect. Les deux femmes avaient à peu près le même âge et se ressemblaient même un peu. Yeux bleus de mer, regards intenses, cheveux gris relevés en chignon le plus souvent, et elles étaient aussi petites et menues l’une que l’autre. Elles devinrent très vite les meilleures amies du monde. Sylvie soignait de son mieux la cécité de Sybille à l’aide de décoctions et si ces soins ne guérissaient pas Sybille, ils devaient ...
    ... certainement éloigner la déchéance. En tout cas, la vue de Sybille semblait ne plus trop baisser depuis quelque temps. La liseuse, elle, avait appris à lire et à compter à la guérisseuse.
    
    Cette amitié fut le début d’un nouveau projet pour les deux amies. Un projet que d’autres qu’elles auraient pensé impossible à mener à bien, et encore aurait-il fallu qu’ils y songent. Le seul échec de Sybille et de Sylvie était qu’elles n’avaient pas réussi à persuader le conseil de leur laisser transmettre leurs savoir-faire aux plus jeunes. S’il était vrai qu’il y avait énormément à faire pour survivre, le savoir devait retrouver sa place au sein de la communauté. Aujourd’hui, seules Sybille, Sylvie, Adeline et Étienne le forgeron savaient lire et compter. Sylvie, quant à elle, restait l’unique guérisseuse vivante. Elle enseignait son art à Adeline depuis son plus jeune âge, mais cela ne suffisait pas pour faire d’elle une véritable soigneuse.
    
    C’était également Sybille qui, après avoir consulté ses précieux livres, avait découvert où trouver des armes. Plus au nord, une prison gouvernementale avait été construite en d’autres temps. D’après les renseignements qu’elle avait découverts, cette institution pénitentiaire avait été l’une des plus importantes du pays. Pour la liseuse, l’on se devait pour le moins de se rendre sur place pour en savoir plus. Il était peut-être possible de trouver de quoi s’équiper pour se défendre. Une petite expédition avait donc été mise sur pied et un groupe avec ...
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