1. La pointe espagnole


    Datte: 22/07/2024, Catégories: fff, ffh, fplusag, frousses, Collègues / Travail groscul, hépilé, fépilée, plage, Voyeur / Exhib / Nudisme facial, fdanus, journal, Auteur: Maudmoder, Source: Revebebe

    ... jolie, à contre-jour je la voyais mal, mais la silhouette était superbe. Elle se tenait debout très droite, les mains sur les hanches. La marée descendante avait formé une baïne et l’eau n’était pas beaucoup plus chaude, mais un peu moins froide.
    
    — Je vous regardais en descendant avec Chloé, la vue était splendide. On aurait dit la mère et la fille.
    
    La remarque ne fut pas pour me détendre.
    
    — L’eau est trop froide ici, je trouve. Pour moi, en dessous de vingt-sept, vingt-huit, je grelotte. Mais on aime bien cette plage, quasi déserte. Avec Thomas on aime être vus, vous avez dû vous en apercevoir.
    
    Elle sourit en fronçant les yeux.
    
    — Ici on connaît les voyeurs, des habitués, bien élevés. Le jour où c’est non, eh bien c’est non, ils ne sont pas lourds. L’exhibitionnisme est un piment de plus de notre vie sexuelle. En plus compte tenu de notre activité si nous n’aimions pas voir et être vus il faudrait changer de voie.
    
    Une petite brise plus fraîche nous donna un peu la chair de poule et mit nos tétons en émois. Chloé avançait dans l’eau, mais n’avait pas dépassé la taille et visiblement elle ne pousserait pas la témérité au-delà. Béa s’accroupit à côté de moi et écarta ses longues lèvres pour faire un gros pipi. J’étais au premier rang pour voir un jet continu. Elle me regarda.
    
    — J’adore faire pipi, pas toi ? C’est presque jouissif. D’ailleurs quand je jouis, je ne maîtrise pas toujours la perte de quelques gouttes.
    
    Je ne savais pas trop quoi dire, je ...
    ... n’allais pas raconter mes égarements avec Anna. Béa était une exhibitionniste visuelle et verbale, elle s’allongea à plat ventre dans les quelques centimètres d’eau de la baïne.
    
    — Elle est très bonne, viens. Regarder la plage au ras du sable donne une sensation étrange, comme si tu étais complètement intégrée au littoral.
    
    Je n’étais pas vraiment convaincue, mais Chloé était sortie de l’eau et s’était allongée à côté de Béa. Il ne me restait plus qu’à en faire autant, comme quoi l’effet d’entraînement existait. Le visage au ras de l’eau, qui, en effet, était devenue presque tiède, la plage paraissait infinie et dépourvue de toute vie. Nous bavardions, Chloé nous expliquait qu’elle travaillait chez Marianne pour l’été. Elle avait été acceptée dans une école d’art de la mode à Paris et qu’elle allait avoir besoin d’argent. Ses parents finançaient l’école, mais elle devait se loger et aussi manger un peu. Nous en étions là lorsqu’une voix de stentor derrière nous nous fit sursauter.
    
    — Oh, nom de Dieu, d’bordel de merde ! Regarde-moi la raie de son cul. C’est quand même plus beau que la face de la vierge.
    
    Un admirateur de Jean-Pierre Marielle et desGalettes de Pont Aven, mais également de nos fesses que nous exposions sans retenue. C’était un type pas très jeune, mais avec un visage souriant et rigolard, heureux de l’aubaine de nous avoir découvertes. Son entrée en matière nous avait surprises, mais la vulgarité des propos cachait une sorte de tendresse et de bienveillance. ...
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