1. Mémoires de soie


    Datte: 14/07/2024, Catégories: ff, ffh, BDSM / Fétichisme Humour aventure, Auteur: Iovan, Source: Revebebe

    ... de tabac blond…
    
    — Claresse, ma balle… Tu vas m’aider à faire le trê parmê toutes ces veillerêes, okê… ?
    — D’accord, chérie… ! Oh ! Mais c’est la caverne d’Ali Baba… !
    — Tu prends ce qui te fa plasêr, charêe… !
    
    Je me pris à penser avec le cynisme qu’elle avait su éveiller en moi, qu’elle n’usait pas de cet accent affecté de volaille bourgeoise quand elle engueulait sa bonne, Philomena… ses emportements faisaient alors sortir du bois celle qui se cachait, dans toute sa vulgarité, derrière les manières récitées avec l’application des mauvaises actrices.
    
    Pauvre Lorène, qui blessait tant de monde… !
    
    Elles s’amusèrent une bonne partie de l’après-midi, et quand elles eurent fini… je repartais avec Clarisse.
    
    Petite Clarisse, si douce, si sage… qu’est-ce qui chez toi avait pu séduire Madame Bancale ? Peut-être justement ce qui lui manquait, ta sagesse et ta retenue…
    
    Quel bonheur ça a été de quitter avec toi, cette maison dans laquelle même les bons souvenirs que j’y garde ont un petit parfum d’amertume…
    
    Tu me fis, gentille petite maîtresse, une vie apaisée qui me reposait si agréablement des turpitudes et des excès de Madame Foldingue… avec toi, je redécouvrais ce qu’était l’attente douce d’un désir avec le bonheur et l’impatience tranquille de ce petit cœur de midinette qu’était le tien…
    
    C’est ce que j’aimais chez toi, frivolité, légèreté, fantaisie essentielle…
    
    Clarisse, essence de féminité innocemment perverse… tu les aimais ces jeux de l’amour. De la ...
    ... midinette tu avais, gentille coquine, ce côté fleur bleue qui faisait que ce qui apparaissait torve chez Madame Folasse tenait chez toi de la fantaisie d’une bluette à la légèreté frivole… Toi, tu ne baisais pas, tu faisais l’amour…
    
    Avec légèreté et fantaisie… mais quelle coquine tu savais être… je me souviens de cette promenade en barque avec ton amie Françoise… elle aussi, quelle canaille !
    
    Vous aviez longuement pris votre temps pour faire votre choix parmi les bateliers, déambulant bras dessus, bras dessous, le long de l’embarcadère où ils attendaient le chaland, debout à l’arrière de leur barque, bavardant entre eux, appuyés à la longue perche fichée au fond. Vous marchiez à pas lents avec de petits rires et des regards fripons, vous penchant, l’une sur l’autre dans une attitude délibérément équivoque… Ils étaient là, à baver et vous jeter des regards d’envie…
    
    Il vous fallait cette émoustillante mise en scène, elle faisait partie de la montée du plaisir… viendrait ensuite le manège pervers d’exciter le nautonier… sous ses yeux, ébahis vous comportant tout comme s’il n’était pas là, vous livrant à vos affolants petits jeux de filles… et laisser venir….
    
    Et cela se passa exactement comme vous l’aviez prévu… N’en pouvant plus, il vous supplia, arrêta la barque dans un bras mort et malgré l’inconfort, ou peut-être grâce à celui-ci, vous aviez passé, tous les trois, une fin d’après-midi torride pour un mois d’avril.
    
    Polissonnes… ! Vous m’amusiez…
    
    Tu le revis ce ...
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