1. Mémoires de soie


    Datte: 14/07/2024, Catégories: ff, ffh, BDSM / Fétichisme Humour aventure, Auteur: Iovan, Source: Revebebe

    ... missionnaire, le délicat trésor de sa légitime… qui méritait, je vous prie de me croire, bien plus de prévenances et d’attention… mais bon.
    
    Louise me traitait avec les égards dus à une pièce précieuse… ce que je suis (je plaisante, bien sûr… !). Tous les soirs, lorsqu’elle m’avait portée dans la journée, elle me mettait à tremper dans de l’eau froide additionnée d’un trait de vinaigre blanc, me savonnait délicatement, me rinçait trois fois et me mettait à sécher à plat sur un linge propre devant la fenêtre de la buanderie, toujours entrouverte. Et pendant des années, elle ne laissa jamais le soin à d’autres de s’occuper de moi… elle me dorlotait.
    
    J’adorai cette femme même si je la trouvais un peu trop sage et raisonnable à mon goût.
    
    Encore que…
    
    Je savais ma gentille petite maîtresse troublée par un manque, une attente… Combien de fois n’ai-je pas senti ses doigts venir languissamment caresser ma soie pour éveiller son petit bouton, qui durcissait, faisait s’exhaler les longs et tendres soupirs d’une attente charnelle, ouvrant le doux coquillage de nacres turgides qui me trempait jusqu’à la moindre fibre du plus doux des philtres ?
    
    Et puis, un jour, je sus… car « À sa culotte, Femme son émoi ne cache »…
    
    Louise était en ville ce jour-là, et venait de « faire » quelques magasins, elle adorait ça… il faisait beau, et elle se sentait bien, presque légère, un petit coin de son âme, cependant, demandant un supplément… une attente qui ne disait pas son nom…
    
    Elle ...
    ... s’assit à la terrasse de l’« Auteuil Brasserie », et commanda un thé citron.
    
    À une table voisine se tenait une belle femme, la quarantaine assurée, très élégante dans son tailleur chic, un joli petit chapeau rétro à voilette, un sourire charmeur et un regard qui déshabillait effrontément ma jolie maîtresse !
    
    Immédiatement, je sentis le déclic.
    
    Le charmant petit con de Louise, interloqué et ravi, se mit à me mouiller… je le sentais s’épanouir…
    
    Oui… ! Oh, oui… Ces yeux… ! Ce regard ! Oh ! Oui… !
    
    Oh ! Que c’était bon… ! Cet émoi, tout neuf… Cette interrogation, jusqu’au tréfonds…
    
    C’est moi qui… ? Qu’est-ce qu’il m’arrive… ?
    
    Tu ne t’étais jamais imaginé, n’est-ce pas, jolie maîtresse, que ton désir viendrait te cueillir là, encore au-delà des bornes où la morale avait posé le veto auquel tu avais si aveuglément obéi jusqu’alors ?
    
    Tes yeux s’ouvraient à présent… et il te fallait accepter… abandonner… renoncer…
    
    Cette inconnue qui avait posé son regard sur toi te possédait déjà… tu n’étais plus qu’attente…
    
    La belle femme se leva et se dirigea vers notre table, d’une voix chaude, un peu rauque :
    
    — Bonjour, belle dame… Auriez-vous du feu, s’il vous plaît… ?
    
    Elle se tenait près de ma maîtresse dont je sentais l’émoi… légèrement penchée sur la table de marbre, entre les doigts gantés de sa main droite, une cigarette… elle fixait Louise de son regard gris, magnétique.
    
    Louise désorientée, comme une petite fille :
    
    — Oh ! je suis désolée, Madame… je ...
«1234...12»