Mémoires de soie
Datte: 14/07/2024,
Catégories:
ff,
ffh,
BDSM / Fétichisme
Humour
aventure,
Auteur: Iovan, Source: Revebebe
... était la dernière des connes… Lou n’était pas de celles-là !
Elle demanda à sa maman chérie de lui en acheter un, mais lorsque celle-ci entendit les prix, elle refusa tout net… Lou ne voulait pas n’importe quel modèle, c’était le Nokia N90 qui coûtait la bagatelle de huit cents euros.
— Voyons ma chérie… garde un peu les pieds sur terre ! Huit cents euros pour un téléphone ! Je préférerais garder cet argent pour te faire passer le permis de conduire ou t’acheter une voiture…
— Le permis, c’est dans quatre ans… t’as le temps d’en mettre de côté, de l’argent… Oh ! Allez… ! S’te plaît, Manou… Sois gentille, pour une fois !
— Pour une fois… ! Eh, bien, ma chérie, tu ne manques pas d’air… !
— Allez, ma Clarinette…
— Non, ma chérie, c’est non, définitivement non !
— Aah… ! Et pis, tiens, t’es qu’une pince… ! Radin, va !
Clarisse ne put s’empêcher de rire.
— Eh bien ! Merci… c’est sympa… !
Sur ce, Lou s’en fut dans sa chambre dont elle claqua la porte et s’y cloîtra pour l’après-midi.
Malgré les efforts de Clarisse pour amadouer sa fille, le dîner se déroula dans une ambiance tendue, Lou ne desserrant pas les dents. Elle partit se coucher sans embrasser sa mère, ce qui ne se produisait que les soirs de grandes crises…
Sa décision était prise, puisque l’autre radin ne voulait lui offrir son téléphone, eh bien, elle se débrouillerait toute seule… On allait bien voir, tiens… !
Elle se mit en quête de petits boulots, se trouva une place d’aide-vendeuse sur ...
... le marché, fit des courses pour les voisins, se proposa à une vieille dame pour aller faire pisser Mirza…
Clarisse était ravie…
— Ma chérie, si tu savais comme ça me fait plaisir de te voir t’investir comme ça pour ton projet… ! Tiens, je t’aiderai… !
— Combien ?
— Euh ! Je sais pas… cent ? Cent cinquante… ?
— Ouais… ! Bon… ben, merci… !
La gosse voyait les semaines passer, et si ses petits boulots ne lui rapportaient que peu d’argent, ils lui prenaient un temps fou… elle avait décidé qu’elle l’aurait son téléphone… oui… mais du train où allaient les choses, ce ne serait sûrement pas avant la Saint Glin-Glin !
Alors, les descentes dans le coffret du tiroir de gauche de la grande armoire normande du salon se firent de plus en plus fréquentes, Clarisse y gardait ce qui lui semblait être du vrai argent, celui qu’elle avait plaisir à regarder, car il avait l’air de la vraie richesse… à celle à laquelle elle avait rêvé avec sa maman quand elle était petite, et qu’elles défroissaient toutes les deux les billets avant de les ranger avec respect dans la grande boîte en fer du buffet Art-Déco…
La drôlesse, au début, fut prudente, ce ne furent que quelques billets, cinq euros, dix parfois… il fallait prendre garde à ne pas éveiller l’attention… Avec sa naïveté de gamine, elle n’imaginait pas que Clarisse s’était aperçue de ses larcins, il y avait de cela bien longtemps… elle n’en avait jamais rien dit… ne l’avait-elle pas fait elle aussi quand elle était môme avec la ...