1. Mémoires de soie


    Datte: 14/07/2024, Catégories: ff, ffh, BDSM / Fétichisme Humour aventure, Auteur: Iovan, Source: Revebebe

    ... augures.
    
    Cette constante sous-tend toute son œuvre, vision janséniste de la vie, tellement injuste, mais si vraie…
    
    Connaissais-tu les noms de celles qui se penchèrent sur ton berceau, ma Clarisse ? Et toi, Lorène, qui se pencha sur le tien… ?
    
    Je coulais des jours heureux avec ma gentille Clarisse qui, jolie comme elle l’était, enchaînait les rencontres et ne détestant pas mélanger les genres, il arrivait que nous nous retrouvions un soir au lit d’un homme le lendemain à celui d’une femme… parfois des deux, c’est dire que je ne m’ennuyais pas… et même quand je devais rester dans son dressing, c’est là qu’elle nous rangeait, dans de jolies petites boîtes à compartiments, ornées de dentelles qu’elle-même avait confectionnées… elle était très adroite de ses mains, j’avais eu l’occasion d’en juger… et de ces jolies petites boîtes s’élevaient en permanence murmures et chuchotements, secrets et confidences dont je raffolais et qui me confirmèrent dès le premier séjour que j’y fis, dans l’idée que je m’étais faite de ma gentille petite maîtresse : Clarisse, heureuse de tout, se balançait au vent léger, profitait de tout ce qui lui faisait du bien et ignorait le reste.
    
    Clarisse avait une fille, Lou, que je rencontrai alors qu’elle n’était qu’une petite fille.
    
    À maintenant quatorze ans, elle était devenue une de ces jolies petites morpionnes qui font déjà se retourner les hommes, frémissante du bonheur d’être, impatiente de tout, agaçant tout le monde avec ses ...
    ... pépiements exigeants de petite moinelle tout heureuse d’être tombée du nid… Adorable et adorée de sa maman chérie, qu’elle adorait elle aussi, tout cela dans un bazar affectif où les engueulades et les prises de bec n’empêchaient pas une totale fusion entre les deux copines, plutôt que mère et fille !
    
    Clarisse avait eu Lou très jeune, et après une courte tentative de vie commune avec le papa, à dix-neuf ans, elle décidait d’assumer seule sa maternité… Lou ne voyait son père que de manière anecdotique… Elle l’aimait bien son papa, mais ne le connaissait pas, alors que des liens de plus en plus étroits se tissaient de jour en jour avec sa Clarinette, surnom que la môme attribua, avec une connivence désinvolte à sa génitrice qui, amusée, l’accepta…
    
    À quatorze ans, la jolie Lou, qui semblait être la sœur de Clarisse plutôt que sa fille, trouvait normal que ce qui appartenait à sa mère soit aussi sa propriété. Cela valait pour tout, pour l’argent, que sa mère lui octroyait pourtant généreusement, mais qu’elle lui volait dès qu’une occasion se présentait, mais aussi pour les bijoux et produits de beauté ainsi que les vêtements. Alors que Clarisse s’habillait souvent comme sa fille… sa fille s’habillait souvent comme sa mère.
    
    Cette année-là, il y eut au bahut, le lycée La-Folie-Saint-James de Neuilly, que Lou fréquentait, un engouement pour le dernier gadget, le « must », comme disait cette expression à la mode, elle aussi : le téléphone appareil photo. Celle qui n’en avait pas un ...