1. L'emprise


    Datte: 10/07/2024, Catégories: f, h, hagé, extracon, handicap, amour, fsoumise, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, odeurs, Masturbation init, mast, Auteur: Effrontee, Source: Revebebe

    ... à revenir sur terre, après un seul baiser !
    
    — Reprenons ce pour quoi vous êtes là Chantal. Vous voulez bien reprendre place ?
    
    Obéissant à sa voix, qui malgré la douceur du ton est sans appel, je m’approche de mon fauteuil, enlève ma veste que je dépose comme le premier jour avec mon sac sur le divan tout proche, et je m’assois. Il reste debout près de moi ce qui ne manque pas de me surprendre, le regard toujours dissimulé par ses lunettes noires, je le sens qui m’observe.
    
    Il a bien ressenti que ce baiser m’avait déstabilisée, alors que lui reste bien maître de ses sentiments, autant qu’il en laisse paraître. Cela m’énerve un peu. J’aimerais qu’il perde aussi un peu cette assurance, presque de la suffisance, à mon égard ; qu’il affiche une relative fragilité, simplement celle pour m’obliger à le ménager, à respecter son handicap. Qui de nous deux est le plus fragile ? Moi, avec mon impuissance à lutter contre mes pulsions, ou lui, privé de la vue ? Une chose est certaine, nous cherchons tous les deux à nous découvrir, à nous posséder à nous rendre.
    
    Assise, il me tend l’ouvrage de lecture. Je n’ose pas lever la tête vers lui. Je fuis et je suis tendue. J’attends qu’il me touche, j’attends qu’il me tripote, à cette minute plus rien ne compte que lui.
    
    — C’est pour moi que tu n’as pas mis de dessous ?
    
    Je suis une nouvelle fois choquée. Une nouvelle fois, il a plongé en moi. Il a bien saisi comment me déstabiliser, usant et abusant de l’ambiguïté liée à son ...
    ... handicap. En plus, cette alternance de l’emploi du « tu » et du « vous » m’empêche de saisir comment il me ressent. Respect, irrespect ? Pute, ou épouse fidèle à la dérive ? Bien sûr, je venais tout juste de lui avouer que j’acceptais qu’il me touche à présent et d’en garder le secret.
    
    En me préparant, j’avais pris soin de bien choisir mes dessous : juste une culotte « shorty » noire bordée de fines dentelles. Au-dessus, j’avais opté pour une chemisette d’homme, trop grande, aux manches courtes, dans un fin coton qui ne laissait aucun doute que mes seins étaient libres en dessous. J’ai pris soin d’en détacher les trois boutons du haut.
    
    Un plaisir des yeux pour un aveugle !
    
    À la taille, une large ceinture rouge sang pour maintenir la jupe noire à panneaux biStretch qui m’arrivait un peu au-dessus des genoux. J’avais choisi de laisser mes jambes nues et de chausser mes pieds de jolies sandales à fines lanières de couleur beige, demi-talon.
    
    Le matin même, j’étais allée me faire épiler les jambes et tailler avec soin le fin duvet de mon pubis. La jeune femme qui s’était occupée de moi avait, de son initiative, dégagé les lèvres de mon sexe sans ménager ses attouchements. Je n’avais pas vraiment besoin de ça, tellement la perspective d’aller faire la lecture m’excitait. Je me suis surprise à fermer les yeux pour goûter à ce moment plein de sensualité, voire d’ambiguïté. Nue sur la table de travail, les légers touchers répétés sur la pointe de mes seins ne pouvaient pas être ...
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