1. L'emprise


    Datte: 10/07/2024, Catégories: f, h, hagé, extracon, handicap, amour, fsoumise, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, odeurs, Masturbation init, mast, Auteur: Effrontee, Source: Revebebe

    ... m’arrangeant toujours pour qu’il ne croise pas mon regard, je lui mens effrontément. Plus que me dédouaner de ma conduite, je luttais pour pouvoir retourner le voir en toute liberté. Et tant pis pour ma fidélité !
    
    — Pas du tout ! Plutôt onirique.
    — Son fils m’a dit que sa mère était partie il y a maintenant trois ans et qu’il souffrait de cette double solitude.
    
    Je me gardais bien de répondre, ravie de changer de sujet. J’étais encore toute bouleversée en allant rejoindre notre lit pour une nuit qui n’eut rien de crapuleuse.
    
    Je dormis mal, obsédée par ce qui s’était passé et le lendemain quand j’entendis sa voix au téléphone, ma main tremblait, mes jambes ne me supportaient plus.
    
    — Chantal ?
    — …
    — Chantal ?
    
    Il fallait que je réponde.
    
    — Oui, bonjour.
    — Vous me reconnaissez, j’espère.
    
    La reprise du vouvoiement me surprit.
    
    — Bien sûr, monsieur.
    — Vous êtes seule ?
    — Euh… oui !
    — Très bien. J’espère que vous ne regrettez rien de notre première rencontre. J’ai été très troublé et je crois que je me suis oublié, non ?
    
    Je ne savais toujours pas quoi répondre. Je me sentais ridicule devant cet homme en face de qui je m’étais, moi, oubliée en m’exhibant sans retenue, irrespectueuse jusqu’à offenser son invalidité. Je ne pouvais m’affranchir de l’idée qu’il s’agissait d’une sorte de viol moral. Après avoir repris ma respiration, je réussis à lui répondre.
    
    — Non, je ne regrette rien.
    
    Réponse aussi sotte que possible. Mais je n’arrivais pas à me ...
    ... contrôler.
    
    — Je peux donc vous revoir bientôt ?
    — Demain, si vous voulez…
    
    Quelle idiote ! J’avais bien sûr trop vite répondu ! S’il doutait encore de son influence sur moi… Mais tant pis, j’avais envie de vite le revoir.
    
    — Je vais m’arranger, vous pouvez venir pour 17 h ? C’est l’heure de départ de la femme de ménage.
    
    Le message ne pouvait pas être plus clair ! 17 h ? J’allais certainement rentrer après mon mari ! Je me sentais toute drôle en imaginant sa tête quand je rentrerai.
    
    Quand je sonne, la porte de sa maison s’ouvre sur lui. Il est là, debout, en veste d’intérieur, tout comme je l’ai laissé l’avant-veille. Je reste quelques secondes figée, incapable du moindre geste ni du moindre mot. Il porte des lunettes aux verres très sombres dissimulant ses yeux et son regard. C’est encore plus troublant. Il saisit mon embarras et de sa voix douce, il m’invite à le suivre. Il se déplace tout en élégance dans le couloir. Ses jambes sont nues sous la veste d’intérieur, et aussitôt des images lubriques m’assaillent. « Calme-toi, Chantal ! ».
    
    Arrivés dans la pièce de lecture, je me rends compte que je n’ai pas placé un seul mot, une seule phrase ! Je me sens godiche.
    
    — Vous n’êtes pas bavarde aujourd’hui, Chantal. Un souci ? Une amertume ? Un remords ?
    
    « M… ce type lit dans mes pensées ». J’arrive quand même à articuler, d’une voix mal assurée.
    
    — Non, pas du tout. Je suis très contente de revenir vous faire la lecture.
    — Vraiment ? Pas d’arrière-pensées ...
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