Black Fluo - Histoires de Sexe

Black Fluo

... ce que je vais voir.

Merde ! Merde ! Pas de doute, j’ai envoyé ce dossier. Je l’avais placé dans la partition cryptée par sécurité. Et sans le vouloir, il est parti avec le reste.

— Vous l’avez reçu avec le projet ?
— Oui. Devinez ma surprise. Comprenez-vous que nous avons pris cet envoi comme un appel ? Que vous saviez que nous étions libertins et que vous et votre épouse souhaitiez nous rejoindre ?
— C’est une erreur. Je ne savais pas. Je ne voulais pas…Vous avez regardé ?
— Évidemment ! Moi et George, mais personne d’autre, rassurez-vous… Ces petits scénarios sont des petites merveilles de naturel. Ils sont le signe de… Enfin, je veux dire qu’ils paraissaient une démonstration de vos envies que vous vouliez partager avec d’autres…
— Non. Je ne savais pas. Je ne voulais pas.

Elle rit.

— Avouez que c’est drôle !
— Je ne suis pas certain que mon épouse apprécie.
— Allez savoir. Vos petits scénarios montrent parfois l’intervention d’un inconnu, d’un jardinier, et ma foi cela semblait lui plaire.
— Oui, mais elle savait que c’était moi, pas un autre.
— Allez savoir ce qui se passe dans la tête d’une femme ! À quoi peut bien penser une femme qui a les yeux bandés et à qui on propose, même juste par imagination, un amant autre que son mari ? Pourquoi ce serait plus excitant si ce n’est que l’imaginaire travaille ? Et vous ? Vous n’avez jamais pensé à ce genre de chose ? Vous n’en avez jamais parlé entre vous ?
— Non. Oui. Enfin pas vraiment. Juste après ...

... avoir rencontré un couple qui faisait l’amour dans la forêt alors que le mari regardait. Il nous a expliqué tout le bien de ce genre de situation.
— Et vous en avez pensé quoi ?
— Adèle avait dit que c’était de toute façon moins pire que l’adultère.
— Sage analyse. Et vous ?
— Chacun fait ce qu’il veut du moment que cela n’interfère pas avec les autres.
— Eh bien, écoutez, c’est ce que je vous propose ce soir. Même si c’est par erreur, vous êtes les bienvenus. Voyez comment cela se passe. Si cela vous plaît, vous pourrez vous joindre à nous. Si vous n’avez pas envie, mais juste regarder, c’est vous qui voyez.

Dès que nous revenons, Adèle le remarque et elle se précipite vers moi. Elle a l’air toute perturbée.

— C’est qui ces gens ? Les deux hommes qui m’ont invité à danser n’ont pas arrêté de me peloter. Georges n’est pas le dernier. Je crois même qu’il bandait, tu te rends compte. Ce sont des pervers.

Alors je lui explique. Pendant ce temps, Marlène parle à son mari. Ils viennent vers nous.

— Excusez-moi. Je pensais que vous étiez… Enfin, je veux dire que…
— Vous ne pouviez pas deviner.

Par ces quelques mots, j’essaie de désamorcer le quiproquo. Et pour détendre l’atmosphère, j’ajoute :

— La prochaine fois, je ne mélangerai plus dossiers de travail et dossiers perso. C’est ma faute.
— Nous vous laissons. Pensez à ma proposition. Vous êtes les bienvenus dans les deux cas.

Marlène entraîne son mari.

— Tu te rends compte que tous les deux ont visionné ...