Où Marie se libère - Histoires de Sexe

Où Marie se libère

... rose tranche la pelisse noire à la verticale. Pas bégueule, la gendarmette ! Si gendarmette il y a ?! Du coup, je relève la tête. Le visage est affable, les pupilles sont de braise, la bouche est fendue d’un sourire éclatant.

— Simple question de routine, ne vous affolez pas ! Désolée de vous avoir dérangées.
— Il n’y a pas de mal, réponds-je mécaniquement. Heu… mes papiers… heu… nos papiers sont dans mon sac à la… poursuis-je, tandis que Marie se blottit peureusement contre moi.
— Non, non, ce n’est pas nécessaire, m’assure ma curieuse investigatrice. Je vois que cette demoiselle a parfaitement l’âge de se divertir.

Pour voir, c’est sûr qu’elle voit ! Marie presse son dos dans mon giron, mais, trop surprise pour y songer, elle expose ses seins encore dardés et sa craquette baveuse face à notre visiteuse. Comme celle-ci paraît apprécier le tableau – après tout, elle a l’habitude de scruter le moindre détail – plutôt que s’en offusquer, je ne crois pas utile de refermer mes bras pour lui dissimuler les trésors de mon amante. Une gendarme lesbienne, pourquoi pas ? Il faut de tout partout !

Moi non plus, je ne me cache pas de l’observer. Belle plante, taillée en sportive, pieds soignés aux ongles rouges, la peau fine et soyeuse. Quelque chose dans sa physionomie m’incline à parier pour une fille des Îles, Guadeloupe ou Martinique. Des seins fermes dont les tétons foncés se remarquent à peine sur les globes sombres, un ventre plat malgré la position, et un sexe…(Heu… ...

... Peut-on fixer la chatte d’une gendarme sans risquer le délit d’outrage ?)

Je reviens au regard. Il est toujours bienveillant. Marie se rassérène, je la sens se détendre. Nous esquissons ensemble un mouvement pour nous mettre debout. Une longue main fine nous en dissuade.

— Je vous en prie, ne vous levez pas pour moi.

Elle reste accroupie, sans fermer les genoux. Un brin exhibitionniste, notre aimable gendarme antillaise. Sa vulve s’est un peu plus entrouverte, impossible de manquer le contraste du corail pourpre et des rives brunes. Elle ne semble pas s’en préoccuper. Bon d’accord, je fixe le minou des Îles. Marie est déjà rivée dessus. C’est joli. Mieux : c’est adorable. Je l’indique d’un bref sourire et d’un haussement de sourcils. J’ai quand même besoin d’explications pour cette interpellation incongrue. L’étonnante représentante de l’ordre m’en donne.

— Nous faisons de temps à autre une tournée de surveillance incognito sur cette plage…

(Incognito ?! Avec ce couvre-chef estampillé et visible à cent mètres au milieu des bobs et des casquettes des autres nudistes ?)

— Sans le képi, bien sûr, ajoute-t-elle en rangeant l’objet dans un sac que je n’avais pas remarqué. Nous finissions notre ronde quand nous avons aperçu une sorte d’attroupement : tout un cercle de têtes orientées dans la même direction. Nous nous sommes approchées. Vous étiez… très prises ! Mais il n’y avait pas de danger immédiat, pas d’enfants alentour, et les adultes présents savouraient la ...