Où Marie se libère - Histoires de Sexe

Où Marie se libère

... scène. Je n’ai pas considéré devoir vous interrompre…

Par contre, les spectateurs n’ont pas vu le bouquet final, achève-t-elle en riant. Dommage pour eux, c’était charmant. Quoiqu’impressionnant : j’ai cru que vous aviez défailli.

Pas de doute, elle aime l’amour au féminin. Pas de doute itou, nous nous sommes données en spectacle. Je suis rétrospectivement mal à l’aise, et sournoisement ravie aussi. Marie a tressailli en apprenant qu’elle a joué involontairement à la starlette de porno. Je lui frictionne gentiment les épaules en embrassant sa nuque pour la réconforter. Ce qui est fait est fait ! Encore heureux que nous soyons tombées sur une initiée. Que dire, sinon merci ?

— Je suis vraiment gênée, mens-je. Je ne m’étais pas rendu compte que nous étions autant à découvert. C’est très aimable à vous de n’être pas intervenue. Je suis la seule responsable. Cette demoiselle n’y est pour rien.
— Cette demoiselle participait avec beaucoup d’enthousiasme, m’a-t-il pourtant semblé, pointe ironiquement ma gendarme nue. Enfin, cela prouve qu’il y avait consentement entre adultes.

Elle est toujours à croupetons, les yeux dans les yeux de Marie. Marie, dont je perçois la chaleur des joues. Marie qui, néanmoins, se décolle de moi. Marie qui s’assoit, talons aux fesses et cuisses écartées. Je rêve ! Marie qui n’osait pas être nue devant ses copines montre sa chatte à une pandore inconnue qui lui rend la pareille. Qui s’exhibe à qui, dans ce face-à-face improbable ...

... ?

Peut-être est-ce moins une exhibition qu’une inquisition, finalement. Un moyen de s’assurer que la plus jeune s’est livrée au stupre et à la fornication de sa pleine volonté. Dans ce cas, l’examen aurait apparemment satisfait l’examinatrice puisqu’elle hoche la tête et la tourne vers moi. Et c’est à mon tour de rougir, surprise en train de scruter l’entaille pourpre devenue plus brillante. Je ne vois d’autre façon de m’en excuser qu’en proposant la version intégrale de la mienne. Je prends la même pose que Marie, tremblant de ma propre excitation autant que soucieuse de dévier la conversation.

— Vous disiez « nous finissions notre ronde », euh… Madame…(On s’adresse comment, à une gendarme ?), mais je ne vois pas vos, euh… collègues ?
— MA collègue, précise-t-elle, amusée par mes hésitations. Je l’ai envoyée se renseigner sur vous au gérant de la paillote, avant de vous interpeller. Vous êtes une habituée, je suppose ?
— Oui, heu… Disons que je viens quelques fois(Parfait ! Elles étaient deux à nous contempler… Enfin, c’est toujours mieux qu’un car de CRS !), assez régulièrement, c’est vrai.
— C’est un très bel endroit. Je l’aime bien moi aussi. Les missions ici sont plaisantes, et… Ah, ma collègue revient… Non, non, ne bougez pas, nous intime-t-elle à nouveau en se relevant. C’est sa première affectation, elle en verra d’autres !

Nous restons donc exposées. C’est le devoir de toute bonne citoyenne de contribuer à la formation des jeunes recrues des forces de l’ordre, ...