1. « Josy » Épisode 24 : La petite salope au « Paradise-Club »


    Datte: 02/06/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Perruche, Source: Hds

    Enfin le grand jour était arrivé. Le samedi 9 avril 1977 après plus de quatorze mois de travaux, « Le Paradise-Club » ouvrait ses portes au public pour la première fois. Ce fut une énorme réussite, nous avions prévu de tirer la cloison amovible afin de réduire la salle. Cependant à minuit, nous étions dans l’obligation de la retirer. Avec la guinguette, il n’y avait plus une seule place sur les deux parkings, alors que je pensais qu’ils étaient suffisamment grands. Les voitures étaient garées en file indiennes sur les bas-côtés de la route nationale. À l’intérieur, c’était de la folie.
    
    Le disc-jockey que Jean-Lou choisit d’embauché fut à la hauteur de l’événement. Nous avions scrupuleusement épluché toutes les candidatures de notre nouveau personnel. Les cinq serveurs dont deux femmes, derrière cet immense comptoir, se connaissaient pour la plupart et étaient de vrais professionnels. J’avais également accepté de prendre mon demi-frère Gérald qui désirait se faire de l’argent de poche. Quant aux quatre videurs, de vraies armoires à glace, deux se trouvaient sur le trottoir devant la porte cochère entièrement refaite à neuf et deux à l’intérieur, à la caisse avant de rentrer dans la salle de la discothèque.
    
    Mon père « Bebel » avait tenu à venir, malgré la présence de certains types de la bande de Guerville aux bois, nous n’avions eu aucune bagarre à déplorer. Étant donné que nous avions ouvert le samedi du week-end Pascal, nous avions également ouvert le dimanche de ...
    ... Pâques. Là encore, la salle était comble, tout c’était super bien passé. Pendant toute la semaine, j’avais appréhendé ces deux nuits, je fus tellement tendue ce week-end-là, entre la guinguette et surtout la boite de nuit, que cela m’avait littéralement épuisée. J’avais dormi jusqu’à 17 heures en faisant presque le tour du cadran. Je sus que désormais, j’allais vivre principalement la nuit et dormir une bonne partie de la journée.
    
    Notre succès était dû en grande partie à notre situation géographique. Situés à 35 km de la ville en pleine campagne, nous avions deux sortes de clientèle. La première, provenant du secteur plutôt agricole où nous nous trouvions, des jeunes sans histoires désirant trouver l’âme sœur, recherchant autre chose que les bals populaires. La seconde, plutôt des jeunes bourgeois venant de la ville, fuyant les voyous de la banlieue résidant dans les cages à lapins, ces grands ensembles où les violences urbaines étaient monnaies courantes entre les bandes en place et les jeunes d'origine maghrébine, se disputant les différents territoires avec vols, trafics de drogue et prostitution.
    
    Ça ne gênait pas nos clients que le prix d’entrée soit plus élevé que les bals populaires qui se faisaient rares, ils bénéficiaient en plus d’une consommation gratuite et se sentait beaucoup plus en sécurité, avec notre service d’ordre et les camionnettes de gendarmerie tournant en boucle jusqu’à la fermeture. Je n’avais jamais connu une telle recette. Michel le comptable ...
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