« Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (27) : Les aman
Datte: 21/05/2024,
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Partouze / Groupe
Auteur: Olga T, Source: Hds
... et leurs amants. Agrippine va, une dernière fois, s’appuyer sur Sénèque et Burrus, pour y parvenir, avec l’aide active des deux consuls en exercice, Manius Aulius Aviola et Marcus Asinius Marcellus.
Au final, seul le sénateur Titus Atius Crassus, le mari de Galla, refuse de se laisser fléchir et engage des poursuites pour adultère, stuprum et sacrilège contre son épouse. Agrippine décide de ne pas protéger Galla parce que Crassus est un de ses proches et parce que la famille de Galla avait été en faveur sous Tibère et donc ennemie de la veuve et des enfants de Germanicus.
Vue l’ampleur du scandale, c’est Néron en personne qui juge l’affaire. Dans son plaidoyer, Opilius, l’avocat de Paulla, qui a aussi été mandaté par Atius Crassus, charge Tullia, accusée de sacrilège, de stuprum et d’impudicita. Opilius reprend les attaques que Cicéron avait formulées un siècle auparavant contre la scandaleuse Clodia (voir « Histoire des libertines (92) : Clodia Metelli, la scandaleuse », publié le 30 décembre 2021). Il rappelle que Danaé (Tullia) a accompagné Messaline (Lysisca) à Suburre :
• Cicéron surnommait Clodia « quadrantaria », c’est-à-dire celle qui vaut un quart d’as, usant ainsi d’un sobriquet à la mode alexandrine pour assimiler une courtisane au salaire qu’elle mérite. En l’occurrence, il s’agit du tarif le plus bas, celui des louves efflanquées qui puent l’huile de jonc et hantent les bouges les plus crasseux de Suburre, glissant une caresse furtive et implorante ...
... sous la tunique des jeunes citoyens impécunieux. Danaé, elle, s’est vraiment prostitué à Suburre. N’est-elle pas pire que Clodia Metelli, que Julie, fille d’Auguste, que Messaline ? Son comportement est indigne de son rang. César, tu dois châtier cette louve comme elle le mérite !
Puis Opilius ajoute :
• César, je ne peux que reprendre le réquisitoire du grand Cicéron contre Clodia, car, mot pour mot, il s’applique à cette Tullia. Je cite le Pro Coelio : « Une femme qui n’est pas en possession de mari et qui a ouvert sa maison à n’importe qui. Elle s’est publiquement installée dans la vie galante, elle dîne délibérément avec des hommes qui ne lui sont rien. Sa démarche, sa toilette et son escorte, et non seulement le feu de ses regards et la liberté de ses propos, mais ses étreintes, ses baisers, ses baignades, ses promenades en barque, ses soupers dénoncent, je ne dis pas seulement une femme galante, mais une femme affriolante. ». J’ajoute, enfin, que Tullia traite ses esclaves avec trop de bienveillance et de familiarité. Lorsqu’elle a hérité de Lucius Spurius Lurco, elle les a affranchis en masse. Pire, elle couche avec eux. César, tu dois être impitoyable. L’exil à Pandateria ou sur les iles Pontines serait une peine bien légère pour cette criminelle ! La mort est le seul châtiment qui convienne à cette créature !
Puisque Opilius a fait référence à Cicéron, Quintilien va utiliser les arguments qui avaient été avancés en faveur de Clodia :
• Oui, Tullia, comme ...