1. Gully Waer et Lil-y Puthe


    Datte: 15/05/2024, Catégories: fh, Collègues / Travail pénétratio, délire, Humour fantastiq, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... centre des ballasts. Il fallut encore retirer les câbles de la goulotte initiale et les installer à même le sol dans l’autre pièce. Le jeune homme était en nage et rompu de fatigue lorsque minuit sonna au clocher de sa montre. Prenant juste le temps d’une boisson fraîche, il se mit en devoir de récupérer toutes les notes, tous les plans, tous les CD et les DVD et empila le tout dans la première machine. Puis il fit le tour de tous les ordinateurs et lança le formatage complet de tous les disques durs. Seuls restaient intacts ceux qui pilotaient les machines. Il se lança dans leur programmation pour une mise en route simultanée des deux machines à cinq heures trente, niveau opérationnel atteint à six heures trente. Enfin, il vérifia que tous les volets blindés étaient fermés, il verrouilla les portes et cassa les clés dans les serrures.
    
    La tête lui tournait un peu lorsqu’il monta à son appartement, il croqua quelques sucres et but un café, le dernier ici. Il prit son sac et celui de Lily, préparés à l’avance, fourra le chat docile dans un troisième et sauta dans le 4x4. Traverser à nouveau la forêt, mais de nuit cette fois, relevait de l’exploit. Dix fois il manqua de s’encastrer dans un tronc ou de verser dans un profond fossé. Il arriva enfin à leur petite crique favorite, là où Lily avait failli se noyer. À la vue des feux de la voiture, le plafonnier de l’avion s’alluma. Puis dans le faisceau des phares, Gérard aperçut un petit bateau gonflable s’approcher du rivage. ...
    ... Il sortit ses sacs que Lily récupéra, et il manœuvra la voiture en haut d’une petite butte. La voiture ronfla et prit un soudain élan, dévalant la courte pente de plus en plus vite, elle entra dans l’eau en projetant des gerbes visibles dans les phares. Les fenêtres ouvertes laissèrent s’échapper de longs glouglous, les phares restèrent visibles un long moment, de plus en plus profonds puis disparurent. Le couple monta dans le dinghy et rama jusqu’à l’avion. D’un coup de couteau, le petit bateau perdit son air, sa forme et sombra à son tour. L’aube pâlissait le ciel, Lily fit les vérifications d’usage et mit le contact. Le petit appareil glissa longuement sur l’eau puis s’éleva, trouvant le soleil avant l’île qu’il survolait.
    
    Tout semblait calme et endormi dans le centre pourtant, à peine l’hydravion s’était-il éloigné qu’un fantastique éclair de lumière bleue flasha le ciel, concurrençant un bref instant l’astre levant. Les regards des deux amants se croisèrent, un léger sourire aux lèvres. Quand le responsable de la petite compagnie arriva à son bureau, il constata que son hydravion était déjà rentré, en bon état apparemment. En revanche, la porte de son cabanon avait été forcée. Mauvaise journée ! Il constata que le chèque de caution de la cliente avait été volé, que la page du registre avait été arrachée. Mais il y avait sur le comptoir une poignée de billets avec un petit mot : « pour le carburant et la serrure ». Ma foi, des clients pressés, ou discrets, ou les deux… ...