1. Gully Waer et Lil-y Puthe


    Datte: 15/05/2024, Catégories: fh, Collègues / Travail pénétratio, délire, Humour fantastiq, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... bien. Elle retrouva avec plaisir ses vêtements sélectionnés pour l’occasion, courut avec délice dans la nuit, et ce soir-là ils firent l’amour vraiment pour la première fois. Le plus hébété des deux, après cette double expérience inédite, c’était bien Gérard pour lequel un univers inconnu de béatitude et de sensations prodigieuses venait de s’ouvrir. À six heures, chaudement habillée, Lily se glissa au fond de l’hélicoptère dans une caisse que son ami avait chargée. Gérard arriva comme le pilote, avec le jour, et ils décollèrent. Arrivés à Oslo, le pilote aida Gérard à décharger la lourde caisse que le savant roula sur un chariot. Dès qu’ils furent à l’abri d’un hangar, Lily sortit avec soulagement :
    
    — C’est encore pire que la penderie de ton armoire, s’écria-t-elle !
    
    Elle fit un rapide bisou à son amant et ils quittèrent prestement l’héliport. Un taxi les conduisit en bord de mer, à quelques kilomètres de la ville. Au bout d’un quai, deux hydravions attendaient, sagement amarrés. Ils servaient de liaison avec les nombreuses îles des côtes norvégiennes. Ils négocièrent la location d’un appareil, Lily dut montrer tous ses papiers et brevets prouvant qu’elle était capable de piloter ce genre d’engins. Elle avait de la ressource, cette jeune femme, et elle épatait son amant qui, lui, était un peu passé à côté de la vie. Elle retint l’appareil pour dans trois jours vers dix-sept heures et le ramènerait le lendemain matin vers neuf heures. Ils eurent le temps de déjeuner ...
    ... ensemble dans une brasserie, au grand bonheur de Lily qui retrouvait enfin une vie normale. Puis ils reprirent l’hélico et rentrèrent.
    
    — Regardez qui j’ai trouvé attendant une navette, dit-il à ses collègues.
    
    On fêta le retour de Lily qui dut inventer une histoire familiale compliquée pour expliquer une si longue absence, puis ils les laissèrent poursuivre la fête, prétextant qu’il fallait l’informer dans le détail des avancées réalisées. En fait, ils peaufinèrent leur plan pour le surlendemain : détruire les machines et tous les documents permettant de les reconstruire, et surtout préserver les vies de toutes les personnes du site.
    
    Gérard donna congé à tous ses collaborateurs pour la journée, Lily et quelques-uns prirent la navette pour Oslo sous prétexte de courses, d’autres jouaient au foot sur une plage proche du centre, il serait tranquille. Il récupéra les clés d’un 4x4 puis se dirigea vers le labo. Enfermé à double tour, il dévissa patiemment les panneaux des cloisons qui séparaient les deux machines. Ces panneaux de titane et plomb étaient très lourds, il ne fallait pas se faire coincer dessous lorsqu’ils tombèrent un à un. Curieusement, ils ne firent presque aucun bruit, car la couche d’air qu’ils comprimèrent en tombant amortit leur chute. Après deux heures d’efforts, les deux pièces étaient réunies. À l’aide d’un palan qui servait à déplacer divers éléments, Gérard se mit en devoir de déplacer la machine à rétrécir, la plus petite, et à la positionner au ...