Anne d'Autriche paye sa dette
Datte: 13/07/2019,
Catégories:
amour,
fdomine,
humilié(e),
vengeance,
jalousie,
donjon,
attache,
portrait,
historique,
Auteur: Pierre Siorac, Source: Revebebe
Résumé des épisodes précédents :«Tous pour une »Au cours d’un bal organisé par Mazarin afin de rallier à lui les seigneurs de province contre les nobles frondeurs, Aramis parvient à enlever la femme de l’un d’eux qui lui a juré son amour quelques années auparavant…«D’Artagnan part en mission »Tandis qu’Athos, Porthos et Aramis cherchent le meilleur moyen de prendre la fuite, Mazarin a demandé à d’Artagnan de retrouver les fugitifs, et à Rochefort de surveiller d’Artagnan.
«Caprices de femmes »
La duchesse de Longueville demande la tête d’Aramis à Rochefort ; Augustine pleure dans les bras de d’Artagnan, et Caroline exige un massage particulier.
«États d’âme et trahison »
Madame de Longueville obtient carte blanche ; d’Artagnan se bat… contre lui-même. Une étrange lettre arrive chez le cardinal de Retz.
«La Divine Providence »
Caroline et Aramis voient leurs ébats contrariés par l’arrivée de spadassins aux ordres de Madame de Longueville. Aramis sera sauvé par ses amis, mais perdra Caroline une nouvelle fois.
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Tandis que Porthos et d’Artagnan amenaient leur compagnon blessé « où l’on savait », Athos – qui avait depuis toujours été des quatre mousquetaires le plus clairvoyant et le plus raisonnable pour dénouer les innombrables fils des intrigues politiques – chevauchait au hasard des rues de Paris avec le comte de Rochefort afin de sonder ses véritables intentions. Les deux hommes avaient le même âge, avaient passionnément aimé ...
... la même femme, et en avaient subi tous deux les mêmes déconvenues. Ils avaient toujours combattu l’un contre l’autre, mais toujours sans mésestimer la valeur de l’adversaire. Ils avaient tous les deux un certain sens de l’honneur, et ne divergeaient en réalité que sur cette maxime de Machiavel, que Rochefort avait faite sienne, mais que la grandeur d’Athos réprouvait : « La fin justifie les moyens. »
— Vous m’avouerez, Rochefort, que votre ralliement a tout de même de quoi surprendre.
— Comte de la Fère…
— Athos ! Le comte de la Fère est mort il y a plus de vingt ans.
— Vous êtes et resterez le comte Olivier de la Fère toute votre vie, et qu’importe le masque derrière lequel vous vous cacherez. Vos valeurs, vos exploits, votre passé, je les connais, et vous savez que je les admire. Et ce n’est pas un hasard si nous négocions en ce moment tous les deux l’avenir de vos compagnons. Je sais qui vous êtes, et vous savez qui je suis. Je n’ai pas votre grandeur d’âme : je suis un pragmatique ; et le pragmatisme, en l’occurrence, m’impose de jouer franc-jeu avec vous.
— Alors soyez franc… tant que votre pragmatisme vous le permettra. Mais appelez-moi Athos, je vous en prie.
— Soit, si vraiment vous y tenez. Je suis comme vous : je méprise le Mazarin qui m’a fait enfermer cinq ans à Vincennes et qui prétend aujourd’hui m’élargir en échange de la princesse de Vendôme. Mais le Mazarin n’aura rien de moi, quitte à croupir dix ans de plus dans une nouvelle geôle.
— Mais Beaufort ...