Préparatif et départ pour l’Érinland - Histoires de Sexe

Préparatif et départ pour l’Érinland

... l’oublier.
— Beaucoup l’oublient. Cela arrive trop souvent.
— C’est la première fois qu’il lève la main sur moi et il n’en a manifesté aucun regret. Lui qui était si prévenant. Par amour, je l’ai suivi jusqu’ici et il me bat. Rester en Glaiseterre m’aurait évité bien des déboires.

Ce qu’oyant, Lucien pense : « Des déboires, certes, mais d’aucuns n’ont pas été sans plaisirs ». Peut-être la transmission de pensée à moins que ce ne soit en se rendant compte auprès de qui elle s’épanche, elle ajoute après un temps :

— Tous n’ont point été pénibles. Il s’en faut. Ils m’ont fait découvrir nombre de choses que je ne soupçonnais pas, y compris sur moi-même. Ma conscience m’en a fait reproche, mais c’était pour rejoindre mon mari et le reste comptait moins. Tout cela pour découvrir que non seulement il a des raisonnements baroques, qui ont plus d’importance à ses yeux que moi. Qui plus est, il se révèle plus têtu qu’une mule et si imbu de ses idées, de ses raisonnements et de lui-même, qu’il me considère comme une écervelée et tout ce que je dis comme coquardie7. Il ne veut voir l’amour qui m’a poussée. Il ne voit que son amour-propre et l’image austère qu’il veut donner à ses officiers sans se rendre compte qu’à ce degré-là ce n’est pas de l’austérité, mais de la rigidité poussée jusqu’à l’imbécillité. Croit-il vraiment qu’il perdrait son prestige s’il traitait sa femme en femme ?
— Il est bien sot et ne vous mérite pas.

Le silence retombe. La comtesse repense à tout ce ...

... qu’elle vient de dire et que jusqu’à aujourd’hui, elle n’avait pas voulu reconnaître, et jusqu’à la conclusion de Lucien. Du désespoir, elle passe à la colère et au ressentiment. Elle ne sait pas comment, mais elle va lui faire regretter.

Une lumière se fait dans son esprit enfiévré. Ce qu’elle a fait pour lui. Elle va le faire pour elle. Pour son plaisir à elle.

— Mon mari se montre peu galant avec moi. Dites-moi, Lucien, serez-vous moins sot que lui ?
— Nul n’a jamais pu reprocher à Lucien Brindacier de ne pas être galant avec les dames, répond-il en songeant que la belle comtesse a décidé de se revancher de son époux et qu’il va profiter de cette vengeance.

Laissant choir les serviettes qui l’enveloppe, elle s’agenouille pour retirer le caleçon et mettre au jour un sexe point encore érigé. Elle s’emploie à y remédier de tout son cœur. Le résultat ne se fait pas attendre. Bien placée pour connaître la résistance du bonhomme, elle fait durer, alternant grands coups de langue sur toute la longueur et sur les roupettes, petits bisous, sucions, engloutissements jusqu’à la limite du haut-le-cœur. Le tout avec l’aide de ses mains.

Elle l’empoigne par le vit et l’entraîne vers l’un des lits où elle se laisse choir jambes ouvertes et pieds aux fesses. Il ne se précipite pas sur la belle offerte. Il s’agenouille, s’empare de ses seins et entreprend de démontrer que lui aussi sait se servir de ses lèvres et de sa langue. Après avoir embrassé le buisson, il poursuit sur la ...