La quadrature du couple - Histoires de Sexe

La quadrature du couple

... Soyez vous-même et tout se passera bien, vous verrez.

Ce que je voyais, c’était que j’allais arriver comme un cheveu sur la soupe. Quant à ce qui me plaisait, c’était justement ce que je voyais assis à portée de main. Je dus lutter pour ne pas craquer, et ne pas faire ce qui me plairait en étant réellement moi-même : l’embrasser. D’autant qu’elle prenait un malin plaisir à décroiser, puis recroiser les jambes sans cesse. Elle regardait la route, mais je suis certain qu’elle savait et appréciait sentir mon regard caresser de la vue cette cuisse divinement gainée.

Son smartphone, posé entre nous deux, n’avait de cesse de vibrer, alors, étonné, je lui fis remarquer.

— C’est mon mari.
— Et vous ne lui répondez pas ?
— Non.
— Vous n’êtes pas fâchés, j’espère ?
— Non ! Mais si je réponds, ça risque de gâcher la surprise. Et puis, entre nous, conclut-elle en chuchotant tout en se penchant vers moi, j’aime me faire désirer.

Le trajet s’est poursuivi ainsi, elle a ignoré les appels de son mari, et tous deux à fixer la route jusqu’à ce que le taxi se gare.

— Non. C’est moi qui invite.

J’étais trop décontenancé pour me battre, aussi la laissai-je régler la course.

— C’est charmant, dis-je alors qu’elle me rejoignait.
— Oui, le quartier est sympa. C’est par là.

On a marché une cinquantaine de mètres avant qu’elle ne bifurque dans une sorte de sentier.

— Un problème ? me demanda-t-elle sans avoir l’air inquiète.
— Non… mais je suis étonné que… comment ...

... dire…
— Vous voyez la maison là-bas ? C’est chez moi. Rassuré ?
— Je n’étais pas inquiet. Juste… surpris.
— Voilà ! Surpris ! C’est pour ça qu’on arrive à pied par le jardin et pas en taxi par devant. Vous comprenez ?
— Oui. Pour le surprendre, évidemment.
— Évidemment ! On y va ou on fait le tour ?

Sans attendre ma réponse, elle a tourné les talons. Loin de me déplaire, regarder s’éloigner ce cul, si assurément en équilibre sur si peu d’assises effaça en quelques secondes toutes mes craintes. Un pas si certain, si décidé ne pouvait mener qu’au bonheur. Même si le sien attendait son retour, le mien était, sur l’instant, de suivre ce fessier jusqu’à destination, quitte à le regretter d’ici peu ; aussi lui ai-je emboîté le pas, à distance mais sans ne jamais me laisser distancer.

— Voilà. Alors ? me demanda-t-elle lorsque j’arrivai à sa hauteur.
— Le derrière est, j’en suis certain maintenant, aussi magnifique que le devant.
— Je ne vous connaissais pas aussi grivois en sous-entendu.
— Et moi, aussi surprenante en soirée.
— Si vous saviez ! Prêt à vous jeter dans le grand bain ?
— Pas vraiment. Mais si vous n’êtes pas loin, prêt à nager en eaux troubles.
— Troublante…, il me le dit souvent, vous savez !
— Je l’ignorais. Enfin, pour lui du moins.
— Parce que pour vous, non ?

À nouveau, elle me scotcha sur place. Tel un chien je suis au bout de sa laisse, je me suis mû dans son sillage. Via un portail menant sur le jardin, on a rejoint une terrasse. Les volets ...