1. Clinique Saint Roch 2


    Datte: 12/03/2024, Catégories: fh, fplusag, jeunes, médical, Oral dominatio, Auteur: Volovent, Source: Revebebe

    ... réciproque.
    
    À force de murmurer, nous nous sommes encore rapprochés, et nos bouches finissent par se rencontrer. C’est un baiser sensuel, nous nous goûtons l’un l’autre. Il n’y a pas d’amour. De la tendresse ? Non. La quête de l’inconnu, plutôt. Nous sommes tous deux en face de quelque chose de nouveau. Nous semblons pris de vertige.
    
    — Vous êtes très belle, mais je n’ose vous emmener dans ma modeste chambre. Quand pouvons-nous nous voir ?
    — Mon mari est absent cette semaine, venez chez moi demain.
    
    Elle s’en va en glissant comme une ballerine. Je reste, misérable roi dans son taudis, mais roi tout de même.
    
    *
    
    * *
    
    Je n’ose parler de la soirée d’hier. J’ai revu Latifa, mais pas Barbara. Ouf ! Je ne savais pas quoi inventer pour échapper à une nouvelle nuit torride. On a ses limites, et là je suis physiquement et nerveusement atteint. J’ai très peu dormi cette semaine, et si je veux être opérationnel cet après-midi… Latifa a été mignonne, comme d’hab’ ». Elle m’a d’abord parlé de Barbara, m’a dit qu’elle l’avait trouvé souriante, ce qui la change beaucoup. Elle est vraiment complètement épanouie, celle-là. Elle a trouvé un équilibre étonnant. Ça ne doit pourtant pas être facile : Nord-Africaine, à Paris, pas(ou peu) d’argent, un métier de nuit, un surpoids pour ne pas dire une obésité… Elle a dû se ramasser quelques baffes(au moins morales) du genre qui font très mal.
    
    Je ne porte pas peine pour Muriel ; elle n’a pas dû en recevoir beaucoup jusque-là des ...
    ... baffes, c’est maintenant qu’elle s’en prend plein la tête. Et ce n’est pas fini. Je marche tranquillement pour aller jusque chez elle, ce n’est pas bien loin et ça me permet de humer le parfum du pavé parisien. Le quartier Saint-Charles est très agréable, vivant, populaire, je le trouve « rieur », curieuse expression pour un quartier, mais c’est ainsi. Elle habite un immeuble en pierres de type Haussmann, au troisième. Je grimpe les escaliers rapidement et le palier du troisième me trouve bien essoufflé. Je devrais me remettre au sport, mais quand ? Je sonne.
    
    Un sac ! C’est un sac qui m’ouvre ! Je la reconnais à peine. Affublée d’un pull rapiécé et déformé par son grand âge, d’une jupe chiffonnée de chez Tati années 50, elle m’ouvre, le regard noir et la bouche sévère. Un grand « Chuuutttt » avec le doigt devant la bouche m’intime l’ordre d’être sage. Et puis quoi encore ? Ce n’est quand même pas moi qui ai fixé ce rendez-vous. Que signifient ces simagrées ? Elle a un regard amusé en voyant mon visage passer par toutes ces expressions. Je la suis dans le couloir jusqu’au salon. J’ai(un peu) repris mes esprits et arbore une attitude détachée et indifférente. Cela déplaît visiblement.
    
    — Voulez-vous un thé ?
    
    J’ai failli faire une fausse route ! Un thé ! Quelle horreur ! Il me semble bien m’être fourvoyé en venant ici. Elle est sur son terrain et mène le bateau à sa guise.
    
    — Volontiers, Chine de préférence si vous avez.
    — Je n’ai que du Ceylan.
    — Alors café s’il vous ...
«1234...15»