1. Clinique Saint Roch 2


    Datte: 12/03/2024, Catégories: fh, fplusag, jeunes, médical, Oral dominatio, Auteur: Volovent, Source: Revebebe

    Résumé de l’épisode précédent :
    
    L’expérience vient avec la pratique. Précisons que le récit se déroule vers 1980.
    
    Je n’aime pas le lundi. La caisse est vide et il y a beaucoup de travail devant nos pas. En plus, on est fatigué du week-end. Bon, d’accord, la semaine n’est pas faite pour se reposer des frasques du week-end, mais dans mon cas les frasques étaient le plus souvent du travail en garde.
    
    Le 3 va peut-être s’en sortir finalement. On va recommencer la routine au moins jusqu’à samedi où je devrais revoir la petite. Je vais lui faire payer très cher sa désertion devant l’ennemi. Je vais d’abord la fouetter, ensuite la violer(là, ça va être très très dur, elle est toujours d’accord pour des galipettes), et pour finir je lui ferai le grand huit : la brouette de Shanghai, la chevauchée des Walkyries(elle a horreur de ça), le lotus suivi des cuillers et de la cravate espagnole, ou l’inverse, peu importe. Pour le reste, une petite levrette(et pourquoi une petite ?), puis j’improviserai, non mais !
    
    *
    
    * *
    
    Il me semble bien que nous sommes mardi. Nous avons opéré ce matin(enfin, moi, je ne fais qu’aider) et bien évidemment, cet après-midi, j’ai la trique. Je vais finir « détriqué » dans cette clinique.
    
    La visite est un peu longue, avec les opérés du matin, le 3, et Mme D pour finir. Je termine souvent par elle parce que je n’ai pas grand-chose à régler sur son traitement et je peux rester le temps que je veux. Enfin, plutôt qu’elle veut. C’est elle ...
    ... qui souffre, et il y a des jours où elle ne veut pas(ou ne peut pas) discuter trop longtemps. Aujourd’hui, j’ai droit à sa fille qui s’invite au milieu de notre palabre. Je me lève et dis bonsoir à ces dames, mais la jeune m’accroche en demandant à me voir.
    
    Nous partons donc vers le bureau. Je la regarde marcher, elle est vraiment très élégante. Elle a dû faire de la danse dans sa jeunesse. Baudelaire avait commis quelques vers à ce propos :
    
    Je la fais asseoir, nous sommes dans une espèce de réduit sombre, sans ouverture, où l’on entrepose les radios que l’on peut examiner sous toutes les coutures sur le long négatoscope fixé au mur. Je l’éteins. Il règne une chaleur d’enfer et la lumière crue du néon délivre une ambiance de salle de torture. Je la prie de m’excuser pour la pauvreté du décor. Elle balaye mes propos d’un geste du bras.
    
    — Comment va ma mère ?
    — Mal !
    — Certes, mais encore ?
    — C’est à elle de vous en parler, pour ma part je n’en ai pas le droit.
    — Mais, je suis sa fille !
    — Elle est parfaitement au courant de son état, et elle a le droit de vous dire ce qu’elle veut. Cela ne me regarde pas.
    
    Elle se met à pleurer. Nous sommes très proches l’un de l’autre dans ce « bureau ». Une larme tombe sur mon bras. Je lui prends les mains, et elle s’effondre sur mon épaule.
    
    — Elle me dit qu’elle va mourir.
    
    Ses paroles ne sont plus qu’un souffle.
    
    — Certes, nous en sommes tous là.
    — Elle vous aime beaucoup.
    — C’est gentil de sa part, et c’est ...
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