Mahoko
Datte: 11/03/2024,
Catégories:
fh,
asie,
Collègues / Travail
amour,
rencontre,
amouroman,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... merci, je ne mérite pas cela… C’est gigantesque ! Vous n’avez aucune pitié pour mon cœur malade.(Tout le monde se lève et applaudit, comme s’il était là.) Pour votre punition, je vous invite tous, tous les actionnaires et toute la boîte à une inauguration de ce jardin d’hiver, plus beau que dans mes rêves les plus fous.(Nouveaux applaudissements.)
Pot et petits fours s’ensuivent en petits groupes de discussion. Mahoko fait recette, la coqueluche des petites mémés qui la trouvent tellement adorable. Les petits pépères aussi, je vois. C’est bien que je l’aie amenée, elle est une excellente ambassadrice, et puis elle se frotte à un aspect très particulier du fonctionnement de l’entreprise, fait la connaissance de gens influents. Elle est… « introduite », si j’ose dire. Il est presque une heure de l’après-midi quand les derniers nous quittent, je suis épuisé, mais content. Je finis mes petits fours préférés et m’enfile encore deux flûtes.
— Alors ? Content ? demande ma compagne.
— Oui, soulagé. Je crois qu’on va se plaire au nouveau siège.
— Dites, mais vous m’aviez caché ce projet ?
— Disparue pendant six semaines, il fallait bien que je m’occupe l’esprit. Allez, venez, on va prendre notre après-midi, j’ai besoin d’une petite sieste… coquine, si possible.
— Certainement pas. J’ai un procès-verbal à rédiger, moi, Monsieur, je dois ensuite le soumettre à mon patron puis l’envoyer. Je veux qu’il parte dès ce soir, je l’ai promis aux membres du conseil.
— C’est malin ! Il ...
... peut bien attendre vingt-quatre heures de plus.
— Non, non, non. Je ne renierai pas ma parole. Allez donc négocier le prix de nos futurs bureaux à quatre cent cinquante mille « avant négociation ». Profitez-en, vous êtes en veine…
La petite vache ! Mais finalement, c’est une bonne idée. Je ne sais pas si j’ai eu raison de la faire travailler avec moi, elle va m’épuiser aussi au boulot. Je la dépose au bureau et je rappelle l’agence. Le guignol est embêté, il n’avait pas prévu… On va s’arranger. Pour quinze heures si ça me convient. Juste le temps de passer prendre un télémètre laser, et j’arrive au moment où il ouvre le porche pour rentrer nos voitures. C’est vraiment sympa, mais je n’en laisse rien transparaître. La façade côté rue est impeccable, bonnes vieilles pierres de taille qui n’ont pas bougé. La cour est moche, il faut juste laisser une allée centrale et faire sauter le reste des pavés pour en faire un coin sympa de convivialité, surtout pour les beaux jours. Et puis disposer d’une vue agréable et d’un peu de verdure depuis la verrière et les coursives. La verrière est à nettoyer, à restaurer en quelques endroits. Le parking est livré aux herbes folles qui poussent dans le goudron. Il faudrait planter des arbres, il manque d’ombre. L’agent me suit comme un chien-chien, me précédant de temps en temps pour déverrouiller une porte ou remettre l’électricité. Le porche sépare le rez-de-chaussée en deux, ennuyeux, mais le premier et le second sont reliés. Les bureaux ...