Mahoko
Datte: 11/03/2024,
Catégories:
fh,
asie,
Collègues / Travail
amour,
rencontre,
amouroman,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... écrin épouse à la perfection mon dard turgescent. Du calme, nous passons à la frénésie, de la frénésie à la folie, de la folie à la démence totale. Le dimanche soir, nous avons vidé le champagne bien sûr, les chocolats, le reste de riz et tout son frigo, sans avoir vu, de jour, que les brefs instants de rapides collations. Jamais une femme ne m’a provoqué un tel désir instantané et prolongé, un effet « Viagra » en quelque sorte. Je n’ai de cesse que de vouloir la remplir et la couvrir de ma semence, comme un impérieux besoin de féconder chaque cellule de son corps. L’amour que j’ai senti grandir pour elle se mue en adulation, en culte de la perfection, celle de son corps. Je suis au pinacle, éberlué par tant de félicité.
Vers six heures, lundi matin, je rentre chez moi sur les rotules et sur un nuage, histoire de me changer et de retrouver aspect humain, les poumons dilatés d’allégresse. Que le manque de sommeil est facile à porter quand on est heureux ! Je laisse sur sa table un contrat de travail de chef de service, à l’instar de tous les responsables de dossiers de la boîte. À neuf heures, elle arrive fraîche et pimpante, on se demande comment. En la voyant, tous les collègues sortent des bureaux pour venir la saluer et aussi la féliciter, ce qu’ils n’avaient pas pu faire il y a six semaines, et pour cause. De bureau en bureau, des petits groupes se forment autour d’elle, on boit le café ou le thé, on discute, on lui demande la raison de son absence, on s’enquiert de ...
... sa santé. Il est pratiquement dix heures quand elle arrive dans mon bureau, me tendant le contrat signé. Je le signe aussi.
— Bon, eh bien, vous en gardez un et vous redescendez celui-ci à la compta… s’il vous plaît.
— Bien patron, répond-elle ironiquement.
J’ai téléphoné à Édouard dans l’intervalle, d’abord pour prendre de ses nouvelles, ensuite pour lui dire que nous avons un problème de place : tout est plein, il manque un bureau pour Mahoko.
— Jérôme, nous sommes à dix jours du Conseil où je te cède ma place. Installe-toi dans mon bureau et donne-lui le tien, puisqu’elle le connaît bien.
— Tu es sûr ?
— Certain. Et tu n’auras même pas besoin de me faire des cartons, j’ai déjà pris l’essentiel. Tout ce qui te gêne, poubelle !
— Bien, patron, réponds-je à mon tour.
— Oh oui, ça fait du bien d’entendre ça une dernière fois.
Mahoko revient, tout éberluée, et le feu aux joues.
— Que vous arrive-t-il ?
— Excusez-moi, je n’avais pas bien réalisé. Je suis trop habituée à des contrats temporaires. Mais je vais gagner ça tous les mois ?
— Oui, bien sûr, comme tous les chefs de service ou responsables projets ici.
— Mais c’est… trop ! Je ne mérite pas…
— Ah, ne recommencez pas à vous sous-estimer. Vous avez vu comment on vous a accueillie ce matin ? C’est bien le signe que vous êtes appréciée.
— Oui, je ne m’attendais pas non plus… C’est fantastique… Je veux dire, tout ça. Que dois-je faire ?
— Dans un premier temps, il va falloir réimprimer des affichettes ...