1. Prologue : c’est donc vous, Colette ?


    Datte: 11/03/2024, Catégories: ff, fagée, inconnu, campagne, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, Masturbation uro, lesbos, dominatio, Auteur: Dyonisia, Source: Revebebe

    ... sers le café… À moins que vous ne vouliez d’abord vous rafraîchir ? Un passage aux toilettes, peut-être ?
    — Merci… Heu, non, je me suis arrêtée tout à l’heure, répondis-je sans réfléchir.
    — Ah ! La nature, il n’y a que ça de vrai pour soulager tranquillement sa vessie !
    
    Ma petite confusion la fit sourire à nouveau, mais avec une bienveillance sincère dans l’expression qui dissipa mon trouble. Je bus une gorgée à son invitation. Le café était bon et revigorant. J’en félicitai Colette qui le dégustait à son tour. Puis elle s’adossa dans sa chaise en me fixant dans les yeux.
    
    — Je vous crois être une fille honnête. À présent, je vous fais confiance, déclara-t-elle tout de go.
    — Ce n’était donc pas le cas ?
    — Non !
    
    L’aveu était sans ambages, d’une franchise brutale à faire frémir.
    
    — Quand vous m’avez téléphoné, vous m’avez surprise et étonnée. J’ai pensé au début que vous étiez une journaliste de revue érotique, SM ou autre ; ou bien une écrivailleuse en mal de roman égrillard à sensation. Mais vos maladresses m’ont fait douter de ce jugement et certaines de vos remarques ont éveillé ma curiosité. J’ai voulu être fixée.
    — Bon… Hé bien, je vous remercie, Madame. C’est gentil à vous de me recevoir.
    — Appelez-moi Colette et ne vous précipitez pas. Si les quelques passages de votre transcription – comme vous l’écrivez – que j’ai pu lire à l’instant ne m’avaient pas convaincue, notre conversation aurait pris une autre direction.
    — Vous m’auriez jetée dehors ?
    — Oh ...
    ... non, je vous aurais servi le café, je vous aurais remerciée de vous être déplacée pour m’apporter cette jolie nouvelle, et nous aurions parlé d’autre chose sans que je vous retienne trop longtemps. Vous avez un long chemin de retour à faire, n’est-ce pas ?
    
    Elle affichait un air radieux en achevant sa réponse, une pointe de malice dans les yeux. Je mis quelques secondes avant de me risquer à rompre le silence.
    
    — Est-ce que vous souhaitez que je cesse de vous importuner et que je m’en aille ?
    — Pas du tout, au contraire ! Je veux que vous me lisiez vous-même votre prose. Je vous écouterai avec attention, je rectifierai au besoin votre interprétation de mes sentiments, et si je peux trouver des moments d’émotion, j’en serai heureuse.
    
    J’acquiesçai silencieusement. Au fond, la proposition provoquait ma petite vanité. Je me demandais seulement où cela allait nous mener, et surtout jusqu’à quelle heure ? Je pris de sa main manucurée le recueil de ma « prose », finis mon café, et me préparai à m’acquitter au mieux de ma lecture.
    
    — Il faut aussi nous entretenir de façon amicale, remarqua-t-elle avant de me laisser commencer. Je vous appellerai… Non, non, pas par votre vrai prénom. Je vous appellerai, disons, Chantal si ça ne vous gêne pas. J’aime bien ce prénom.
    — Comme vous voudrez, Colette.
    — Merci. Et, Chantal, ajouta-t-elle en resservant du café, si d’aventure vos phrases m’incitaient à des gestes sur moi-même que vous estimeriez déplacés, j’espère que vous serez ...
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