Enquête bretonne 1
Datte: 10/03/2024,
Catégories:
fh,
médical,
amour,
Oral
pénétratio,
policier,
Auteur: Volovent, Source: Revebebe
... patronne, vous les connaissez ?
— Ben moi, j’le vois pas trop le jeune. J’sais pas si je le reconnaîtrais seulement. Il a pas l’air très propre sur lui. Comme s’il rêvait tout le temps, mais des mauvais rêves. Jésus-Marie-Joseph ! C’est le père ou sa dame qui viennent chercher le pain. C’est souvent le vieux, il en profite pour boire un verre de blanc ou deux. Y doit pas avoir le droit chez lui. Faut dire qu’elle est raide du col, la mère. Y doit pas rigoler tous les jours. Mais y paye jamais sa tournée. Ça met Jules en rogne.
Jules est effondré maintenant contre le bar. Ma tournée est la tournée de trop.
— Patronne, on peut vous aider, je veux dire pour le ramener chez lui.
— Ne vous inquiétez pas. C’est Marcel qui le charge sur son tracteur. Il salirait votre auto.
— Allez, bonne soirée patronne, et merci pour la causette. Vous remettrez une tournée de notre part à ces messieurs quand ils iront un peu mieux.
Je m’effondre dans la voiture de Patricia, au bord des larmes. C’est pire que ce que je pensais.
— On rentre ?
— Oh non ! Les huîtres sont devenues indispensables. Direction le Pied de Cheval. J’ai besoin de me remonter. Je ferai le point après. Excuse-moi, je craque un peu.
Patricia conduit calmement. Elle me regarde de temps en temps, inquiète.
— Tu as bien avancé. Tu as été super au bar. Ça donne des frissons ton enquête. J’étais vraiment morte de trouille dans le petit bois. J’étais en sueurs et les mains glacées. Tu comprends ça ? C’est ...
... curieux. Et dans le bar, j’avais l’impression de devenir toute rouge au fur et à mesure qu’ils parlaient. Je ne pouvais plus bouger. Comme si j’avais des semelles de plomb. Incroyable. Enfin, tu leur as drôlement tiré les vers du nez.
Je suis dans une espèce de brouillard, je l’entends à peine.
— Jean ! Ça va ? Tu es tout pâle. Tu sais, ton enquête commence à me plaire. Mais rassure-moi, tu n’es pas amoureux de la tricoteuse au moins.
— Patricia ! Ne dis pas de bêtise. Tiens, stop dans le petit chemin.
À peine arrêtés, je la prends dans mes bras et l’embrasse tendrement d’abord, puis avec fougue.
— Ça te va comme réponse ? Ou bien dois-je insister ?
— J’ai compris, j’ai compris ! Mais si tu veux insister…
Tiens, moi ça va nettement mieux. Direction les huîtres et vite.
Une douzaine d’huîtres et un verre de blanc plus tard, nous sourions de nouveau à la vie sur la terrasse du Pied de Cheval. Il fait frais, mais tant pis : tout plutôt que d’être enfermés. Nous avons un besoin vital de la caresse du soleil déclinant. Patricia paraît épuisée, les traits tirés, mais souriante. Elle est incroyable cette fille. Elle encaisse les coups et rebondit à toute allure. Elle fonce calmement, sans que personne ne s’en rende compte. Le temps qu’on se retourne, elle est déjà à trois kilomètres, et en plus dans la bonne direction !
— Tu vois Pat, toi plus une douzaine d’huîtres et tout va bien. Je crois que je vais rentrer à Paris demain. J’ai besoin de digérer tout ça ...