1. L'île sauvage


    Datte: 26/02/2024, Catégories: f, ff, fbi, fplusag, frousses, bain, amour, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme ffontaine, Oral nopéné, init, aventure, Auteur: Juliette G, Source: Revebebe

    ... que ce soit. La soif qui l’avait tenaillée atrocement durant ces longues heures de dérive, avait oblitéré sa faim. Une faim de loup, qui s’éveillait aussitôt son besoin d’eau assouvi. Il y aurait des animaux. Du gibier. Des bocs peut-être. Des chèvres sauvages. Ou d’autres chèvres. Des lapins ou des lièvres ? Oui, peut-être. Des oiseaux. Des amandes, des figues et des légumes sauvages. Oui…
    
    — Maintenant, tu dors. Demain, il fera jour…
    
    Des carottes sauvages et des mûres. C’est tout ce qu’Aylin avait trouvé de la journée. Puis elle avait entendu les bêlements provenant d’une petite hauteur de pierrailles. Plus tard, la rouquine avait tué un boc. Au coutelas.
    
    Patiente et têtue, la voleuse avait découvert quelques bêtes, qui s’étaient aussitôt carapatées à son approche. Trop épuisée pour tenter de les suivre, Aylin avait réfléchi. Elle avait une dernière chance à tenter. Ensuite, elle serait trop affaiblie pour survivre. Si ces bocs étaient là. Ils reviendraient. Elle avait donc utilisé ses dernières forces pour se mettre nue, se barbouiller de terre, et se hisser dans l’arbre, à une quinzaine de pieds du sol. Le puissant caroubier avait des branches fortes. Une chute de cette hauteur pouvait pourtant la tuer. Ou lui faire beaucoup de mal. Ce qui sur cette île, signifiait la même chose.
    
    — Et alors… C’est ça ou crever de faim ma grande.
    
    Aylin avait passé la nuit entière dans l’arbre. Au matin, les bocs étaient là. Après s’être concentrée, elle s’était élancée sur ...
    ... une grande chèvre aux poils rouge feu et noirs. Une bête qui lui parut énorme pour une chèvre. Le choc qui s’ensuivit, donna à la pauvre Aylin, l’impression que ses os se fracassaient. Une lutte sauvage. Accrochée au cou puissant de l’animal, Aylin avait plongé et replongé son coutelas dans le flanc de la bête, qui affolée, bêlait désespérément. Un moment de violence et l’animal s’effondrait lentement sur la rocaille.
    
    C’était bien une île…
    
    Aylin Temple était une naufragée abandonnée de Dieu et des hommes. Si la rouquine se fichait bien d’être ignorée de Dieu, elle s’accrocherait pourtant au besoin impérieux de quitter son petit monde. Elle devait retrouver les hommes, où elle deviendrait folle de solitude. Aylin avait entendu bien des choses, sur des marins perdus en mer, et revenus un jour d’entre les morts. Pour la plupart, ils étaient fous. Elle ne voulait pas finir comme cela.
    
    Les conditions de vie de l’Irlandaise s’étaient grandement améliorées. D’abord, elle avait vécu sur la viande crue du boc tué, et de tout ce qu’elle pouvait trouver en fruits et légumes sauvages. Puis, elle avait soigneusement fait sécher sa poudre. Le contenu de sa sacoche et le pistolet lui avaient alors été très utiles, tout comme le briquet silex du marin. Elle mangeait dès lors de la viande cuite.
    
    Aylin passait le plus clair de son temps à s’éloigner du cours d’eau pour explorer les lieux.
    
    Le trente-troisième jour, et comble d’ironie, pas très loin de la plage où elle s’était ...
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