L'île sauvage
Datte: 26/02/2024,
Catégories:
f,
ff,
fbi,
fplusag,
frousses,
bain,
amour,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
ffontaine,
Oral
nopéné,
init,
aventure,
Auteur: Juliette G, Source: Revebebe
... trop grandes pour Vanna. Elle avait néanmoins trouvé des sandales de corde. Trop grandes également, mais qui lui tenaient mieux aux pieds grâce à des lacets de cuir.
L’Irlandaise avait fouillé la bâtisse et avait déniché de quoi faire un peu de cuisine. Une longue cuillère de bois, de vieilles écuelles d’acier et une poêle noire et bosselée.
— Oh putains de Dieu ! Oh la vache…
— Ne jure pas chérie Aylin !
— Ah bon. Te voilà bigote toi… La vache. Oh, si seulement on avait du bétail ! Du lait.
— C’est quoi du lait ?
— Tu en boiras un jour la belle. Alors ! Alors ces œufs frits ?
— C’est bon.
— Bon ! Non, ce n’est pas bon ! C’est une merveille !
— C’est quoi une merveille ?
Aylin, pilon de poulet aux doigts, avait embrassé la jeune métisse.
— Tu as raison chérie, les œufs, c’est très bon. Toi. Toi, tu es une merveille. Ma merveille !
— C’est bien alors. C’est quoi ?
L’Irlandaise déposa sa volaille sur le fût qui leur servait de table, et soupira longuement.
— Tu m’écoutes alors ?
— Oui chérie Aylin.
— Je sais que tu ne comprendras pas tout. Mais n’oublie pas ce que je vais te dire. Parce qu’un jour, tu pourras comprendre. D’accord ?
— Oui, Aylin dis-moi.
— Je suis si riche Vanna. Si riche. J’ai volé pour manger. J’ai volé pour survivre. Puis j’ai volé pour m’amuser. Enfin, j’ai volé pour les richesses. Et aujourd’hui, je suis l’une des femmes les plus riches d’Europe. Et peut-être même la plus riche… Un jour, je te raconterai comment je suis ...
... devenue si riche…
Le regard gris s’était légèrement foncé. Une preuve de forte émotion chez la voleuse.
— Oui, tu me diras chérie Aylin…
— Oui Vanna… Aujourd’hui… Je pourrais avoir tout ce que je veux. Tout ! Et c’est ça que tu ne peux pas comprendre encore. Tu dirais qu’ici, tu as déjà tout. Sans savoir ! Et moi, sur cette île, je n’ai rien. Pire. Je dois me battre chaque jour ou presque pour survivre. Je n’ai rien ici, Vanna. À part toi. Et sais-tu quoi ?
— Non, dis-moi Aylin.
Les yeux gris s’étaient faits tristes au commencement des propos d’Aylin, et maintenant s’allumaient d’une lueur de gaieté.
— Je n’ai jamais été plus heureuse… De toute ma vie ! Et si je veux retrouver le monde Vanna… Ce n’est pas pour la richesse. C’est pour toi chérie. Pour ta vie à toi ! Pour que tu puisses un jour comprendre ce que je dis là et vivre une vraie vie. Et sais-tu quoi encore ?
— Non.
— Il y a des fois où je me dis qu’on est si bien ici, que nous devrions rester. Et même se cacher si un bateau venait. Et ces fois-là, je suis en colère après moi. Ces fois-là, je suis égoïste ! C’est toi qui compte le plus ! C’est toi qui as raison de dire que nous avons tout ici. Mais tu dois comprendre pourquoi ! Tu es ce qui compte le plus au monde pour moi Vanna. C’est ça être une merveille mon amour !
Un long moment, la jeune métisse était restée sans réaction.
— C’est vrai ? Que je suis tout pour toi, c’est vrai ?
— Oh que oui, c’est vrai !
Le rire grave résonna dans la bâtisse ...