Traductrice - Histoires de Sexe

Traductrice

... connaissance du Chinois et les deux boutons qui manquaient ont fait des ravages…

Il rit. Je me joins à lui.

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— Antoine ? Ambre est dans le coin ?
—(Antoine) – Oui, tu veux que je te la passe ?
— Mets le haut-parleur, comme cela tu seras informé en même temps.
—(Moi) – Oui, Damien, qu’est-ce qui vous arrive ?
— Trois Chinois. Figurez-vous qu’ils veulent me revoir.
—(Moi) – Mais j’avais compris que tout était bouclé.
— C’est le cas, mais ils veulent me proposer un autre lot. Et cela m’intéresse. J’aurais besoin, comme l’autre fois, que vous m’accompagniez pour suivre leur conversation.

Je croise le regard d’Antoine. J’articule sans vraiment parler « Qu’est-ce que je dis ? ». Lui aussi me répond ainsi : « Difficile de lui refuser ». Déjà, la première fois, cela avait été une évidence. Le couple nous avait tant aidés, autant en participant à nos travaux, comme voisin et amis que cela aurait été malpoli de ne pas renvoyer l’ascenseur.

— Je te passe Ambre. Vous discuterez en direct.
— Cela ne te dérange pas ? Ce sera comme l’autre fois. Départ l’après-midi, retour le lendemain.
— C’est une grande fille, elle fait comme elle veut…

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Mois de juin – Paris

Un train comme les autres. Petite valise avec un nécessaire de toilette et une tenue chic.

Il faudrait que vous veniez avec une autre tenue que la première fois. Une jupe et un chemisier par exemple. Chemisier avec boutons. Je m’excuse de vous demander cet effort vestimentaire mais vous ...

... avez déjà pu voir combien c’était efficace !

Je me demande ce que penserait mon mari s’il savait que son épouse n’est pas seulement une traductrice mais aussi que Damien fait appel à mon sex-appeal pour distraire ses interlocuteurs.

Le voyage est assez silencieux. Cela me va très bien, je ne peux oublier son cadeau et le sous-entendu. D’ailleurs, je l’ai pris avec moi et je lui rendrai, comme cela l’affaire sera close.

— On se retrouve au bar à 16 h.Me dit Damien alors que nous entrons chacun dans notre chambre, chambres qui cette fois-ci sont au même étage.

Il est là, il m’attend. Une seconde, je le regarde discrètement. Il me tourne le dos et si je ne savais que c’est lui je pourrais le prendre pour un homme plus jeune. Je l’ai déjà vu en maillot de bain, comme tout le monde, pendant la fête de la rue dans un rôle de Poséidon déjanté, saynète parmi d’autres qui font la saveur de leur fête si particulière.

Il se retourne, il me voit. Son sourire est franc. Il descend de son tabouret et vient vers moi.

— Je ne sais pas si j’ai encore le droit de vous dire combien vous êtes belle. Merci pour avoir suivi ma requête.
— Merci, je vous en prie.Quelques pas et il m’aide à m’installer sur le tabouret.
— Je dois vous dire qu’il y a un contretemps. Ils viennent d’annuler le rendez-vous.
— Ah ! Maintenant ? Au dernier moment ? Cela ne cadre pas avec les habitudes chinoises.Mais je vois qu’il a le regard fuyant et un soupçon m’étreint. Vous ne me cacheriez pas quelque ...