Tonton Cristobal - Histoires de Sexe

Tonton Cristobal

... dévoile des cuisses de randonneuse, un chemisier blanc avec deux boutons ouverts qui laissent entrevoir de belles perspectives garnies de dentelle blanche, ses cheveux roux relevés en chignon dégagent son cou gracile. Petite, de jolies rondeurs attirent aussi le regard sur le côté pile. Un dauphin et une étoile tatoués sur son poignet complètent le tableau.

Les joues potelées et roses constellées de taches de rousseur, les lèvres sensuelles et souriantes, les yeux aussi roux que ses cheveux. Quel âge peut-elle avoir, maximum trente ans, cette notaire, ou notairesse… avec les féminismes je ne sais plus. Si elle me propose de passer àl’acte notarié ou non, je n’y verrai aucun inconvénient.

En tout cas, elle brise les conventions, pas étonnant que tonton ait fait appel à elle.

Bref, tout à mon observation, je dois ressembler au blaireau moyen.

— Donc, tonton Lucien me lègue ses biens.
— En effet, un testament rédigé en bonne et due forme, ici même devant mon père, notaire, et deux témoins.

Elle est donc fifille de notaire.

— Si j’en crois le restant de la famille, l’héritage se composerait uniquement de dettes, mon oncle ne s’intéressait guère à placer son argent, mais plutôt à le dépenser plus vite qu’il ne le gagnait.

Elle me dédie un petit sourire mutin.

— Détrompez-vous. Votre oncle vous laisse un grand appartement dans le centre-ville, dans un bel immeuble, et surtout de quoi régler les frais de succession sur un compte en banque et quelques ...

... livrets bien garnis, plus des actions et obligations. Vous n’aurez rien à débourser et il devrait même vous en rester après le passage du fisc.
— Ah, je suis donc propriétaire de l’appartement ?
— Oui, de l’appartement et tout ce qu’il renferme. Vous ne pourrez cependant prendre possession officiellement de ces biens que lorsque la succession aura été close, mais vous pouvez déjà aller y faire un peu de rangement si vous le désirez.
— Je ne sais si je pourrai le garder, si je dois le revendre, puis-je passer par votre étude.
— Volontiers, mais à mon avis, ce serait dommage de vous en séparer, dans ce quartier il ne peut que prendre de la valeur.
— Si vous le dites. D’autant plus que je vais m’installer ici pour mon travail, mais je crains que les charges ne soient trop importantes.
— Ne vous précipitez pas, vous avez pratiquement un an pour réfléchir, et n’hésitez pas à venir me voir pour prendre conseil.

Elle me fait signer un nombre incalculable de documents, fait des photocopies de mes cartes d’identité, passeport, livret d’état civil, mon IBAN, tout juste s’il ne lui faut pas mon carnet de santé. Puis elle me donne les clefs de l’appartement. J’apprends en signant ces divers papiers qu’elle se prénomme Agathe.

— Vous avez aussi une cave, dont voici les clefs. CaveB1, comme appartement B, premier étage.

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Maître Aligôt avait raison, le quartier est agréable, calme. À part un restaurant, un coiffeur et une boutique de sous-vêtements féminins, sur la place ...