1. Tonton Cristobal


    Datte: 09/02/2024, Catégories: fh, ffh, fffh, fplusag, couleurs, frousses, rousseurs, voisins, poilu(e)s, fépilée, coiffure, magasin, noculotte, strip, caresses, entreseins, Oral 69, préservati, pénétratio, fsodo, Humour fantastiqu, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    ... et j’en passe. Ils connaissent la géographie par l’intermédiaire des lieux de cultes.
    
    Mon tonton, lui, pèlerinait plutôt vers Cognac, Auch, l’île de Skye, Las Vegas, leCrazy Horse ou encore Roanne ou Lyon. Il y célébrait la bonne chère, le bon vin, le jeu et les femmes. Sa devise était :La vie n’est qu’un long chemin vers le tombeau, alors autant profiter de tout avant d’y être dedans.
    
    La vie ascétique en attendant un hypothétique paradis, très peu pour lui. C’est pourquoi son existence s’arrêta subitement à l’âge de soixante-deux ans. Son palpitant a déclaré forfait, mais il n’a pas souffert. Mort brutale déclara le toubib. Trop de bonnes chères et chairs, de jeux et d’émotions fortes. Il se trouvait en fort galante compagnie lors de son trépas. On ne peut mourir en de plus douces circonstances, sauf pour la poulette coincée sous lui qui se vit offrir un soutien psychologique.
    
    Dernier pied de nez à ses frères et sœurs, il voulut des obsèques religieuses. Mais à ses conditions : point de psaumes ni de litanies, simplement des chansons de Brassens, de Soldat Louis et grand friand des films d’Émir Kusturica, il souhaita une fanfare tzigane.
    
    EntendreLe gorille,L’auvergnat ou encore Du rhum, des femmes tout le long de la cérémonie me mit du baume au cœur. Je l’aimais bien mon tonton. Et la fanfare tzigane lors de sa mise au tombeau rendait encore plus marrantes les figures de constipés des autres grenouilles de bénitier.
    
    ####
    
    Je ne sais pourquoi, mais tonton ...
    ... Lucien m’avait à la bonne. Certainement parce que je suis un peu le vilain petit canard, à son image. Plus porté sur les filles et les fiestas que sur la prière, celui qui file un mauvais coton selon tonton le curé. Mais depuis bien longtemps, je préfère m’agenouiller devant un triangle velu que sur un prie-Dieu, quelle que soit la divinité… à part Bacchus ou Aphrodite. Quoique pour ma part, je ne sacrifie pas au démon du jeu. Je ne puis posséder toutes les qualités.
    
    Ses « addictions » au jeu, sa propension à lever le coude et à courir la gueuse, comme dit ma mère, lui ont aussi valu la réputation de toujours tirer le diable par la queue, qu’il ne savait pas mettre de l’argent de côté.
    
    Ce à quoi il répondait :À quoi ça sert d’être le plus riche du cimetière ?
    
    Quelle n’est donc pas ma surprise de recevoir un courrier de Maître Aligôt, notaire de son état.
    
    V’là autre chose. Héritier du tonton ! Pourtant, si j’en crois les ragots familiaux, le Lulu ne possédait plus une thune, le cul constellé de dettes, les huissiers faisant le siège devant sa porte et hurlant à la mortRendez-nous nos sous !
    
    Si c’est pour hériter d’emmerdes, je préfère abandonner cette succession, même s’il m’en coûte. J’aimerais toutefois bien récupérer quelques souvenirs de ce vieux brigand.
    
    Rendez-vous pris, je me présente à l’étude de Maître Aligôt.
    
    Moi qui m’imaginais les notaires comme des vieux bonshommes austères et ventripotents j’en suis pour mes frais.
    
    Une courte jupe rouge ...
«1234...27»