Tonton Cristobal
Datte: 09/02/2024,
Catégories:
fh,
ffh,
fffh,
fplusag,
couleurs,
frousses,
rousseurs,
voisins,
poilu(e)s,
fépilée,
coiffure,
magasin,
noculotte,
strip,
caresses,
entreseins,
Oral
69,
préservati,
pénétratio,
fsodo,
Humour
fantastiqu,
Auteur: Radagast, Source: Revebebe
Chaque famille abrite souvent un vieil oncle atrabilaire ou une grand-tante grincheuse. Mais on y trouve aussi des personnages hors-norme, des olibrius dotés d’un grain de folie. Attention, quand je dis folie, je ne parle pas de cas psychiatrique. Non, je pense à un personnage farfelu, qui ne se plie pas aux conventions sociales ou morales de ladite famille. Un provocateur qui choque les bien-pensants, ceux qui feignent de s’offusquer et qui rêvent de faire en douce ce que l’autre fait ouvertement. Ces personnages tranchent d’autant plus que la famille est cul serré, limite cul cousu.
Dans ma tribu, mon oncle Lucien, le frère de mon père, tenait ce rôle de trouble-fête. Une espèce de grand escogriffe pétant le feu. Quand il lui arrivait de venir dans les réunions de famille, les femmes récitaient toute une série de prières, d’actions de grâce avant son arrivée pour se protéger du malin. Tout juste si elles ne balançaient pas de l’eau bénite dans chaque pièce et laissaient quelques gousses d’ail traîner innocemment.
Il faut dire que tonton Lulu a toujours été bel homme et contait fleurette à tout ce qui portait jupon, de dix-huit à soixante-dix-huit ans, mariée ou non. Il adorait choquer les grenouilles de bénitier en leur faisant des compliments à double sens.
Attention, tonton restait toujours courtois et élégant. Si une femme lui disait non, il se le tenait pour dit. Entreprenant, jamais lourdaud.
C’est dire si sa présence dans ces grands-messes familiales ...
... semait le souk dans les chaumières. Il y venait d’ailleurs souvent accompagné d’une nouvelle dulcinée, toujours plus jeune que lui, toujours court vêtue et fortement nichonnée, toujours en adoration devant son Lucien. Les mâles reluquaient la donzelle en douce, au grand dam des épouses. Le grand-père avait beau réciter le bénédicité, il n’en plongeait pas moins le regard dans le décolleté des conquêtes du fils maudit.
Il faut dire que nous sommes issus d’une famille très nombreuse, religion oblige. Comme disait Tonton, chez les Duvel-Mercier on ne fait pas l’amour, on ne baise pas, on procrée. Mes grands-parents eurent six enfants, qui eux même pondirent cinq, six ou même sept rejetons. Sauf tonton le barge – malgré sa vie de patachon il n’eut jamais de descendance – ni tonton Joseph, le curé… quoique, pour lui des doutes subsistent.
Nous en arrivons actuellement à la cinquième génération de Duvel-Mercier, et même que la sixième serait en route !
La vie de toute ma famille se déroule rythmée par la prière, les messes, les actions de grâce et les cérémonies religieuses en tous genres. Enterrements, mariages, baptêmes, communions et autres réjouissances, toujours à l’église, tout est bon pour se retrouver et prier un bon coup. Un petit Pater Noster pour se mettre en train et la journée peut commencer !
Les Duvel-Mercier doivent aussi avoir des abonnements et des prix de groupe pour tous les sites de pèlerinage connus – Lablachère, Lisieux, Lourdes, Compostelle, Fatima… ...