Tonton Cristobal - Histoires de Sexe

Tonton Cristobal

... devant le juge des affaires familiales. Le mari veut tout garder, la maison, le chien… tout.
— Le saloupiot ! Mais que dois-je faire ?
— Il la dit moche et grosse, donne-lui la possibilité de se venger, fais-lui perdre la tête avec tes capacités hors-norme.
— Je veux bien, mais ça ne vient pas de l’air du temps, et un contrôle fiscal ne me met pas dans les meilleures conditions ! Puis j’ai l’impression de la faire tomber dans un traquenard.
— Un traquenard de ce calibre ne se refuse pas ! Reprends une dose de ton produit, c’est la seule solution pour détourner son attention de tes fonds.

Je crains le pire, les crises se calment, une dose supplémentaire risque de bouleverser mon fragile équilibre. Mais je songe à mes quatre amies, qui dépendent de moi. Elles risquent de tout perdre elles aussi. Et merde, il ne perd rien pour attendre mon cousin.

Agathe se radine en compagnie de madame la contrôleuse. Je suis allongé sur le tapis, revêtu d’un débardeur et de mon kilt fétiche. Je pousse de petits gémissements.

— C’est horrible, ce pauvre monsieur Philippe nous refait une crise.
— Une crise ?
— Oui, larmoie Agathe, en cas de fortes émotions son métabolisme s’emballe… voyez vous-même.

La notaire indique le kilt que soulève une partie de mon anatomie.

— Mais… mais… c’est ce que je crois ?
— Vous croyez bien.
— Il faut appeler les secours.

Agathe soulève alors le vêtement et dévoile l’engin.

— Vous croyez que les secours vont pouvoir faire quelque ...

... chose.

Mélissa ouvre grands la bouche, les yeux, enfin ouvre tout ce qu’elle peut ouvrir, et bégaye :

— Que peut-on faire alors ?
— À votre avis ?
— Nooon, c’est trop… noon, non, dit avec de moins en moins de conviction la dame des impôts.
— Je vous assure, c’est faisable, j’ai déjà eu la joie de m’y confronter. De plus, ce n’est pas une brute épaisse. Hélas, aujourd’hui je suis occupée, un rendez-vous avec le préfet, sinon vous pensez bien que je n’aurais pas hésité une seconde. Alors j’ai pensé à vous.
— Mais, je suis mariée, dit-elle sans trop y croire elle-même.
— Écoutez Mélissa, votre mari vous trompe, vous humilie, imaginez-vous lui rendre la pareille, avecÇA, annonce la notaire en désignant mon bas-ventre… Soyez sans crainte, cela restera entre nous, nous ne tenons pas à ce que sa particularité s’ébruite, ajoute-t-elle à mi-voix.

Son regard ne quitte pas Nestor, elle se passe la langue sur les lèvres, puis tente un dernier baroud d’honneur :

— Ne vous leurrez pas, je ne vais pas bâcler le contrôle buccal… euh fiscal !
— Loin de moi cette idée. Dites-vous simplement que vous vous trouvez au bon endroit au bon moment.

C’est pas le tout, mais Prosper commence à trouver le temps long.

— Un dernier conseil, ajoute Agathe, contactez vos adjoints de ne pas vous attendre, vous rentrerez tard.
— Parce que…
— Oui, il n’est pas seulement étonnant en dimensions, mais aussi en durée. Philippe, j’ai déposé dans le congélateur des glaces… vous comprendrez plus ...