Gourdasse - Histoires de Sexe

Gourdasse

... Surtout qu’ayant fini, elle déclare :

— Si j’osais, j’en reprendrais bien un deuxième…
— Mais osez, osez, ce soir tout est permis puisqu’on ne travaille pas demain.
— C’est vrai, soyons fous !

On choisit, on commande, et une bouteille de rosé de Provence pour humecter tout ça, plus sympa que le thé proposé. En se juchant sur sa chaise haute, sa robe s’est fortement retroussée, mais à aucun moment elle n’a essayé de la remettre en place. Ce qui fait que mon regard se perd de temps en temps sur ses cuisses charnues et quand elle s’accoude sur la table, au fond de son vaste décolleté. Si elle n’est pas si gourdasse qu’il y paraît, c’est possiblement volontaire. D’ailleurs parfois son genou vient heurter le mien. Le repas est un vrai spectacle : les tofus sautillent en crépitant, la panière de légumes frais finement découpés apporte une cascade de couleurs, les crevettes sautent sous des coups de palette habiles, on fait le noir le temps du flambage au saké, le jus du citron s’écoule tout le long de la lame d’un sabre. Magnifique et délicieux. Elle s’agite, se dandine sur son siège, applaudit comme une gamine, me met la main sur la cuisse quand elle est fascinée.

Je me remets à bander ferme, surtout que je dois l’aider à tenir ses baguettes en frottant au passage mon coude sur son sein effectivement libre et bien dressé. Et puis il y a aussi la sauce au gingembre en quantité généreuse. On termine par un premier saké, dans ces petites tasses avec une loupe au fond qui ...

... ne montrent que quand elles sont pleines une photo cochonne. Elle ricane encore puis me prend par le cou pour me chuchoter à l’oreille :

— Il paraît que les Japonais ont des tout petits kikis !
— C’est parce que les Japonaises ont les fesses plates ! Les femmes noires ont des fesses très rebondies, alors les hommes noirs ont de très grandes queues…

Rebelote pour un éclat de son rire idiot. Quel dommage, une si jolie fille qui, quand elle parle, a le débit de Brigitte Bardot, les intonations de Michèle Laroque et le rire de Shirley… Ça gâche tout. En attendant, elle est quand même un peu éméchée, mais j’avoue que son grand corps supporte bien l’alcool, vu ce qu’elle s’est enfilé. J’en profite pour attaquer à nouveau, sur le ton de la plaisanterie :

— Allez, avouez, avouez-moi que vous vous êtes fait aider sur ce projet…
— Je vous jure que non. En fait, il était prêt il y a trois jours, et puis j’ai eu un doute au dernier moment. Y a tellement longtemps que j’en avais pas fait. Alors j’ai recontacté mon ancien prof qui a bien voulu me recevoir, je lui ai montré, il a parcouru, mis trois annotations au crayon. J’ai rectifié et voilà. C’est tout., j’vous jure !
— Alors c’est super. Vous êtes capable de le présenter et de le soutenir devant tous mes collègues au niveau régional ?
— Ben évidemment, sans problème.
— Bien. Alors un autre saké !

Quand nous sortons, après les courbettes d’usage, elle se colle à moi et nous marchons d’un même pas comme un vieux couple. ...