Veux-tu te connecter à mes rêves ? - Histoires de Sexe

Veux-tu te connecter à mes rêves ?

... impossible d’oublier ce que vivent mes parents en ce moment même ! Mes frères sont déjà morts de maladie et de malnutrition.
— Sandy, quel âge as-tu ?
— Dix-sept ans.
— Vois-tu, si je parais avoir trente ans, j’en ai cent trente. Je suis née à l’époque industrielle, lorsque nous n’avions pas besoin de murailles pour protéger nos cités. Je te semble en bonne santé, mais je ne le suis pas, même si physiquement, rien ne le trahit. Comme toutes les autres femmes, je suis profondément dépressive. C’est une conséquence inévitable du traitement que nous prenons et qui nous rend immortelles : non pas éternelles, mais nous ne vieillissons pas. Notre science a vaincu la limite de Hayflick1 que l’on a longtemps cru infranchissable. L’absence d’une perspective de mourir un jour a brisé quelque chose en nous. C’est pourquoi nous nous étourdissons de banquets, de fêtes qui n’en finissent jamais et de débauche charnelle : pour nous griser afin de ne plus penser, d’oublier que nous sommes devenues folles. Mes fantasmes sont quasi infinis, violents, terribles. Si tu veux bien m’écouter, je te les raconterai un jour. Et toi, quels sont les tiens ? Si je peux, je ferai en sorte qu’ils se réalisent.
— La justice…

Elle a hoché tristement la tête.

— Celui-là, personne ne peut te permettre d’y accéder. Mais tu peux m’en parler si tu le souhaites.
— Les pauvres gens vous haïssent tous, vous les Riches, à un point que vous n’imaginez même pas. D’ailleurs, vous n’avez aucune idée de ce ...

... que nous vivons.
— Crois-tu ? Regarde ces images, alors.

Elle m’a montré des vidéos, sans doute tournées avec des drones, sur lesquelles on voyait des hommes se battre pour un peu de nourriture. Puis la scène dont j’ai été témoin, où une prostituée a perdu la vie dans une voiture de Riche. Catherine a regardé en même temps que moi. Pendant ce temps, elle s’est dévêtue, puis s’est masturbée en roulant son index sur son clitoris, jusqu’à l’orgasme, affalée sur son canapé. Un tel cynisme m’horrifiait. Je lui ai craché à la figure. Elle est restée imperturbable. Puis j’ai tenté de l’étrangler à mains nues, sans y parvenir. Je n’avais pas assez de force pour cela. Ensuite, j’ai cherché autour de moi ce qui pourrait ressembler à une arme, vainement : même pas une paire de ciseaux.

— J’adore faire ça en public, a-t-elle dit en se léchant les doigts humides. Tu fais une excellente spectatrice. J’ai joui comme une folle. Maintenant, viens : je vais te montrer ta chambre, qui est attenante à la mienne. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à me demander. Mais il faut que je t’avoue une chose : ce jour-là, j’étais la cliente dans la voiture. Je portais un gode-ceinture. Regarde, il est là. Désolée. C’était un accident, je ne voulais pas la mort de ton amie. C’est d’ailleurs pour cette raison que je t’ai fait venir ici. Et aussi parce que je sais que tu préfères les femmes.
— Je te tuerai.

Elle a enfilé son jouet sexuel autour des hanches et s’est branlée comme un ...