1. Veux-tu te connecter à mes rêves ?


    Datte: 09/01/2024, Catégories: ff, jeunes, couple, enceinte, bizarre, voiture, amour, dispute, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation Oral jouet, sf, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... pâtée pour chien.
    
    La civilisation que l’on croyait résiliente aux perturbations s’est écroulée en l’espace de deux années seulement. Les fonctionnaires n’étaient plus payés et la corruption était devenue le seul moyen de subsistance. Des juntes de militaires ambitieux, croyant venue leur heure de gloire, ont pris le pouvoir un peu partout sur la planète. Des régimes autoritaires aux drapeaux bariolés de sang se sont installés sous les lambris des palais claquemurés derrière des barbelés. Ce fut le dernier soubresaut des nations agonisantes. Ces apprentis dictateurs ont vite été balayés par une populace affamée contre laquelle même des tirs à balles réelles se sont avérés insuffisants. Des bandes armées issues de déserteurs ont pris la suite, innombrables, éparses, sans idéologie ni vrai commandement, improvisant leurs déplacements au jour le jour, plus occupées à piller le peu de vivres qu’il restait qu’à maintenir l’ordre. Privés de perspectives et imbibés d’alcool frelaté, les soudards ont fini par s’entretuer. Enfin, plus aucune autorité : le chaos intégral. Internet, les télévisions, les radios se sont tus définitivement.
    
    Les derniers possédants, c’est-à-dire les Riches, après avoir renoncé à régner et accaparé les ultimes semences disponibles, se sont mis à l’écart dans des zones ultrasécurisées, loin des régions anciennement peuplées. Ils ne s’intéressaient guère à ce qu’il se passait derrière leurs murs. Eux nous appelaient les Zombies, à cause de nos ...
    ... démarches malhabiles et lentes, parce que nous étions épuisés de ne pouvoir manger. De temps en temps, ils envoyaient des fusées blanches qui traversent le ciel, avec succès ou non.
    
    Lorsque les Riches se risquaient hors de leurs citadelles, ils roulaient dans d’imposantes voitures blindées qui s’élançaient sur les routes défoncées, franchissant les obstacles avec leurs roues immenses et leurs suspensions hautes. Les pare-buffles saillants, en acier chromé, brisaient les os des imprudents qui se hasardaient sur leur passage.
    
    Après l’écroulement de l’économie est venu l’âge d’or de la prostitution, qui a duré environ dix ans. Dans les avenues ont fleuri, fleurs maudites de la misère, des millions de péripatéticiennes racolant le rare chaland dans des tenues grotesquement sexy, issues du pillage de boutiques de lingerie. Ces improbables Vénus maquillées à outrance s’alignaient sur le trottoir, prenant des poses comme des garde-à-vous pour d’invisibles officiers, soldates décadentes du désir, armées de leurs pauvres charmes, au feu d’une guerre sexuelle perdue d’avance.
    
    La nuit, sur notre boulevard des faubourgs d’une métropole en ruines, parfois passait au ralenti une voiture de Riche, tous feux éteints, prédatrice silencieuse à l’affût de chair tendre. Une portière s’ouvrait à la hauteur d’une fille qui montait à bord, choisie parmi tant d’autres selon de mystérieux critères, peut-être au hasard, nous l’ignorions. Elle faisait son affaire sur place, puis descendait avec un ...
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