Les lois d'Asimov - Histoires de Sexe

Les lois d'Asimov

... repérée avait depuis longtemps disparue. Ils découvrirent cependant quelques restes, des morceaux de fuselage, mais aucune trace de survivants ni de matériel à récupérer. Ils trouvèrent aussi des vestiges du navire pirate, en aussi mauvais état que le leur.

Ils avançaient à leur rythme, traversant des paysages sublimes, des vallées encaissées, des plaines immenses à l’herbe haute, une herbe de couleur verte bleutée.

Ils ne décelaient pas non plus de traces de vieintelligente, pas de traces de feu, de huttes, de culture ou d’élevage, pas de civilisation.

Quand même un peu inquiet, Sébastian fit une proposition à sa belle compagne.

— Je me disais que tu pourrais intégrer quelques notions de combat à mains nues, à l’arme blanche, de guérilla aussi, nous pourrions rencontrer des autochtones belliqueux, ou des animaux pas commodes, ce serait bien que tu saches te défendre, parce que moi, question baston, je suis un manche, un vrai rat de bibliothèque.
— Pourquoi pas !

D’un geste élégant, elle dégagea son oreille droite de sa longue chevelure et présenta sa nuque au jeune savant. Il ouvrit le petit réceptacle sis derrière le pavillon et inséra les petits disques d’à peine trois millimètres de diamètre. Les yeux de la belle se voilèrent un instant, le temps d’absorber toutes les données.

— Eh, tu m’as filé des connaissances en cuisine ! Stéréotypes ! Selon toi, le rôle de la femme se résume à la boustifaille.

La gastronomie en question se résumait à faire ...

... rôtir sur les braises du gibier ou des poissons.

— La cuisine ET au sexe.
— Je me disais aussi, la bête ne peut pas rester éternellement endormie.
— Je ne me permettrais jamais de te forcer à avoir des rapports avec moi, ce que je m’impose envers une humaine, je me l’impose aussi envers une androïde.
— C’est tout à ton honneur !

Sébastian réfléchit quelques instants, intrigué par l’air triste de sa compagne.

— J’ai songé à quelque chose de plus personnel. Ressens-tu des choses lorsque l’on te touche, es-tu sensible aux interventions extérieures ?
— Non, Homer Dhalors ne l’avait pas désiré. Les seuls contacts avec lui se résumaient aux appels sur mon émetteur/récepteur intégré, mais maintenant… À part les liaisons auditives et visuelles pour pouvoir communiquer et recevoir des ordres, toutes mes autres connexions sensitives sont inactives.
— Pourquoi le vieux ne l’avait pas fait ?
— Disons qu’il avait une sexualité particulière.

Devant l’air interrogateur de Seb, elle développa.

— Il aimait faire mal, fouet, aiguillon, pinces… si mes nerfs sensitifs avaient été activés, j’aurais hurlé et rameuté l’équipage. Pour les blessures, il me suffisait de régénérer ma peau et on n’y voyait goutte.
— Le vieil enculé !
— Certains humains aiment ce genre de pratiques et aiment entendre hurler leurs « victimes ». Il m’avait installé un programme spécial pour simuler la douleur.

Il frémit en imaginant cette peau si délicate torturée. Même une peau artificielle. Pour ...