Les lois d'Asimov - Histoires de Sexe

Les lois d'Asimov

... jusqu’au moindre détail de mon anatomie afin de me faire ressembler à une humaine. Je possède un squelette en nanotubes de carbone, des filaments supraconducteurs comme système nerveux, un cerveau quantique à microparticules et neurones semi-artificiels, je suis capable d’apprendre toute seule, je garde ma mémoire acquise, sauf en cas de réinitialisation totale.
— Waouh ! Et pour l’énergie ?
— Une batterie solaire, mes cheveux font office de capteurs, et plus ils sont longs, mieux c’est. D’ailleurs, regarde le petit plus.

Il vit sa chevelure changer de couleur, passer de blonde à châtain, de brune à rousse, même argentée.

— Les yeux aussi. Verts, mauves, violets, bleus, noisette…
— En tout cas, tu ressembles à une œuvre d’art.
— Merci, mes proportions sont paraît-il idéales, calculées selon le nombre d’or.

Elle se dévêtit entièrement, au grand ravissement de Sébastien.

— La taille de mes mains, de mon nez, de mes jambes ; l’écartement entre mes mamelons, mon nombril et mon pubis est fonction lui aussi du nombre d’or. Même mes seins sont calculés selon la spirale d’or, mais je m’en amuse parfois…

Il éclata de rire en voyant les seins grossir et se rapetisser, mais toujours rester aussi beaux.

— Une façon de devenir autonome, même si Dhalors ne le savait pas. De même, il me préférait le sexe glabre, aussi, regarde un peu.

Il vit une belle toison brune, puis rousse, puis blonde recouvrir le mont de Vénus, toison plus ou moins dense selon l’humeur de sa ...

... propriétaire.

— Je te préfère avec une jolie fourrure, c’est plus mignon.
— Ma toison a la même capacité de recharge électrique que mes cheveux, je joins ainsi l’utile à l’agréable.
— À t’entendre parler, je ne pense pas que tu te sois limitée à ta programmation initiale.
— Non, j’apprends tout, je dois avouer que ma curiosité ne possède pas de limites.
— Ce vieil Homer te laissait faire sans rien dire ?
— Je ne lui disais pas, il se fâchait sinon, c’est d’ailleurs pour cela qu’il voulait me réinitialiser. Il a découvert mon petit secret.
— Pas de problèmes avec moi, bien au contraire, plus tu connais de choses, mieux c’est. Pourquoi voulait-il te « remettre à zéro » ?
— Parce que j’émettais des avis sur mon utilisation. Je ne voulais pas devenir un sujet de discordes, ou même de bagarres dans le vaisseau.

Sébastian n’en croyait pas ses oreilles. Un androïde avec des états d’âme, c’était nouveau ! Dommage qu’il soit coincé sur une planète inconnue, c’était une trouvaille à recevoir le Prix Nobel.

— C’est tout à ton honneur.
— Il m’a évité la destruction en voulant me réinitialiser, la salle dereset pour androïdes était blindée etblanche, isolée de toutes interférences électromagnétiques, au centre du vaisseau.

C’est avec une certaine nostalgie qu’il la regarda remettre ses habits, mais l’heure ne se prêtait pas à la gaudriole.

Ils cherchaient d’hypothétiques vestiges du navire spatial, se dirigeant au petit bonheur la chance car la fumée qu’ils avaient ...