1. Le souper : hors d’œuvres et (d)ébats


    Datte: 01/01/2024, Catégories: ff, fplusag, campagne, fête, fsoumise, fdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, Oral nopéné, uro, piquepince, lesbos, dominatio, Auteur: Dyonisia, Source: Revebebe

    ... que Clémence, autrefois gouvernante, avait été rabaissée au rang de cuisinière. Les raisons du châtiment qu’elle subissait ce soir-là ne furent toutefois pas évoquées.
    
    Colette constata aussi que Ève tutoyait toutes ses suivantes. Gwladys et Irène la vouvoyaient et tutoyaient les autres. Jenny et Issa ne tutoyaient que Clémence et Aloïse. Clémence tutoyait Aloïse, qui, elle, vouvoyait tout le monde. Si la hiérarchie paraissait bien établie dans la maisonnée, la maîtrise de ces interrelations complexes n’était pas évidente pour une nouvelle venue. Colette opta pour un vouvoiement sans distinction puisque toutes la vouvoyaient. Cette marque de respect lui procurait d’ailleurs un motif de fierté bienvenue, assombri cependant par un sentiment de malaise au souvenir de ses récentes humiliations.
    
    Les sujets de conversation n’étaient pas étrangers à ce trouble. On discourait d’art plastique, de concerts, de littérature. On confrontait analyses, critiques, arguments et conclusions, que le débat porte sur la culture ou aborde des questions sociétales. Les soubrettes et Clémence soutenaient les controverses avec autant de pertinence et de conviction que Ève, Gwladys ou Irène. Colette n’avait pas le même niveau. Elle se sentait perdre pied en tentant de suivre les exposés et les réponses. Lorsqu’il arrivait qu’on sollicite son avis, elle se réfugiait dans une approbation nuancée ou un doute prudent.
    
    De temps à autre, une convive repoussait son assiette, s’enfonçait dans sa ...
    ... chaise, s’isolait des propos en cours, et semblait se plonger en de profondes réflexions. Puis, après cette absence d’une durée variable, elle reprenait part au dialogue, plus guillerette et avec plus d’ardeur que jamais. Seules, Clémence et Jenny ne manifestaient jamais ce comportement dont Colette comprit la cause en sentant la main de Irène se crisper sur son bras. Une brève saute de respiration et un gémissement presque inaudible lui confirmèrent son hypothèse. Après tout, pourquoi pas ? Elle agita son pied.
    
    Quelques secondes plus tard, des doigts fins le saisirent et une bouche happa son gros orteil. Par réflexe, Colette voulut le retirer. Mais des mains fermes le tenaient. Colette lutta un instant, pensant aux conséquences de sa marche dans les couloirs et de ses allées et venues sur la terrasse. En vain. Si les orteils étaient sales, cela ne rebutait pas la langue qui les léchait ni les lèvres qui les suçaient. Elle avait toujours aimé cette caresse… elle s’y abandonna.
    
    La bouche enrobait de salive les orteils, les englobant tous, les quittant pour les gober un à un, les reprenant pour que s’insinue entre eux une pointe douce et taquine qui provoquait de délicieux chatouillis. La langue glissait à présent sur la plante, la lavant et l’agaçant sur toute sa longueur. Colette retenait son souffle, refrénait ses frissons, se forçait à l’impassibilité. Et soudain, ce ne fut plus un contact tendre et mouillé qui jouait sur son cou-de-pied. Un bloc dur le heurtait dans un ...
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