1. Primæ noctis


    Datte: 01/01/2024, Catégories: fh, jeunes, religion, uniforme, Oral pénétratio, attache, fouetfesse, mélo, aventure, fantastiqu, historiqu, fantastiq, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    ... compatriotes lorsqu’ils se retrouvaient en groupes.
    
    Les habitants furent étonnés de voir revenir la troupe menée de surcroît par un nouveau seigneur, le petit Béranger. Cela faisait six longs mois que Messire Jean Aymar s’en était allé combattre sous les bannières du roi, tous craignaient qu’il ne fut arrivé un sinistre destin à toute la troupe et que le château ne tombe aux mains de mécréants.
    
    Béranger, Gabin et d’autres soldats les rassurèrent et surtout se renseignèrent à propos de cet étrange rassemblement.
    
    — C’est à cause du mariage d’Enguerrand Marcigny, l’usurier, répondit une vieille femme en crachant par terre de dégoût.
    — Enguerrand l’arsouille, s’étonna Gabin, celui au pied bot, qui trimballe un tel bedon qu’il l’empêche de voir sa tige ?
    — Lui-même.
    — Qui a le courage d’épouser ce nabot, interrogea Béranger.
    — La petite Aliénor, la fille de Marcellin le meunier.
    — Mais il doit avoir trois fois son âge… et quatre fois son poids !
    — Paraît-il que le Marcellin a emprunté de l’argent à ce rat, et comme il ne peut rembourser les arrérages, l’autre lui a mis le couteau sous la gorge.
    — Il a vendu sa fille !
    — C’était ça ou perdre son moulin, faut dire que depuis votre départ et celui du Chevalier, il ne se sent plus lancebroquer, le vieux rapace. S’il possédait le moulin, je vous laisse imaginer le prix de la farine.
    — Pourquoi désire-t-il aller en épousailles, ce gredin ?
    — Il veut s’assurer, paraît-il une descendance, et quitte à épouser une ...
    ... donzelle autant que la mariée soit gracieuse. Vu la triste figure du marié, pas sûr que les rejetons soient gracieux, eux.
    
    Le petit groupe s’avançait vers les portes de l’église, mais, à la grande surprise de Béranger, l’office nuptial ne se déroulait pas à l’intérieur de l’édifice mais sur le parvis.
    
    — Que faites-vous tous dehors ?
    — Il voulait que le village assiste à son triomphe, aussi ce rapace a « invité » la population à venir le voir prendre pour épouse la plus jolie fille des environs. Comme il tient son monde par les cordons de la bourse, personne n’a osé refuser, affirma la vieille en crachant de nouveau à terre.
    
    Ils virent enfin lesjeunes mariés. Côte à côte se tenait le couple le plus improbable de la chrétienté.
    
    Lui, petit, bossu, le ventre proéminent, vêtu d’un bliaut ocre en laine lui arrivant aux genoux et de chausses écrues. Le nez orné d’un énorme emphysème, de sa lippe tombante suintait un peu de bave qu’il essuyait d’un coup de langue blanchâtre, sur son crâne en partie dégarni ne lui restait que quelques poils épars. Il bavait de plus belle chaque fois qu’il posait son regard porcin sur la jeune femme à ses côtés.
    
    Béranger n’avait d’yeux que pour la future mariée. Revêtue d’une robe de laine écrue passée par-dessus une ample tunique de lin, ses longs cheveux blonds lui descendaient jusqu’à la taille. Sa silhouette élancée tranchait fortement avec celle du crapaud qui se tenait près d’elle.
    
    Mais ce qui choqua le chevalier fut le beau visage ...
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