Primæ noctis
Datte: 01/01/2024,
Catégories:
fh,
jeunes,
religion,
uniforme,
Oral
pénétratio,
attache,
fouetfesse,
mélo,
aventure,
fantastiqu,
historiqu,
fantastiq,
Auteur: Radagast, Source: Revebebe
... livide et les yeux bleus ravagés par les larmes, ainsi que les lèvres tremblantes.
Le curé de la paroisse, le brave Père Julien ne semblait guère apprécier la situation. Alors que ce dernier allait procéder à l’échange de consentements, Béranger, n’y tenant plus, se manifesta à la surprise de tous :
— Je revendique laPrimae Noctis.
Cette simple phrase courte provoqua murmures et stupeur dans la foule.
— Qui es-tu, jeune impudent pour venir troubler cette cérémonie sacrée et réclamer le dû d’un seigneur, postillonna le gnome.
— Je suis le Chevalier de Vauquonery et de La Loubière, de par la volonté du Roi.
Avant que l’usurier puisse le contredire et instiller le doute, il tendit deux parchemins au Père Julien. Celui-ci les tint entre ses mains tremblantes, les parcourut du regard, et déclara d’une voix émue :
— Le seigneur Béranger a été fait chevalier de par la main du Roi lui-même, il devient Seigneur de Vauquonery et de la Loubière suite à l’entrée dans les ordres de notre ancien suzerain, le sire Jean Aymar. Il y a même le sceau royal, s’extasia le curé.
Béranger reprit ses documents, saisit la jeune fille par la taille et la déposa sur le dos de Prune, sans attendre une quelconque réponse. La belle Aliénor, de plus en plus livide se tenait raide sur la selle, se voyant tomber de Charybde en Scylla.
— Faites quelque chose, geignit l’Enguerrand à l’intention de son entourage qui n’en menait pas large.
Béranger marchait aux côtés de la jument en ...
... la tenant par la bride, une main sur le pommeau de son épée. Il se dirigea vers le château sans attendre.
Personne n’osait se mettre en travers de sa route en avisant sa mine renfrognée. De plus les piquiers, Gabin en tête, faisaient une sorte de haie d’honneur redoutable à leur jeune seigneur.
En outre les habitants du bourg ne semblaient guère impatients de secourir le gros nabot, bien au contraire, tous heureux de voir ses projets contrés. Quant à la belle Aliénor, nul ne s’en souciait.
†††
Béranger fut accueilli comme le messie dès son arrivée au château. Le personnel, averti de son retour par des villageois, avait mis les petit plats dans les grands. Jeannette, la gouvernante, qui régnait sur une dizaine de servantes et de marmitons reçut le nouveau maître des lieux avec moult larmes et cris de joie.
— Jeannette, vous veillerez à ce que Dame Aliénor se rafraichisse et change de tenue, après toutes ces émotions elle a droit à un peu de réconfort. Elle me rejoindra dans la grande salle où vous nous amènerez le repas.
— Bien messire Béranger, je vous fais préparer aussi un bain chaud, vous êtes couvert de poussière. Venez, ma petite, on a pas idée de traiter une belle enfant de cette manière, ronchonna Jeannette qui ne portait guère le fesse-mathieu dans son cœur.
— Paul, dit-il au palefrenier, je vous laisse Prune, prenez en grand soin.
— C’est comme si c’était fait. Viens, ma belle.
— Gabin, et vous tous, allez prendre quelques repos, vous avez mérité ...