1. Primæ noctis


    Datte: 01/01/2024, Catégories: fh, jeunes, religion, uniforme, Oral pénétratio, attache, fouetfesse, mélo, aventure, fantastiqu, historiqu, fantastiq, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    Perceval restait en adoration devant ce tronçon de tapisserie installé dans un recoin peu fréquenté du palais.
    
    Il existait pourtant d’autres chefs d’œuvres à admirer dans ce château. S’y trouvait une reproduction de la Tapisserie de l’Apocalypse, une autre de la conquête de l’Angleterre par le légendaire Guillaume le Conquérant, il y a de cela presque mille ans. Certains originaux demeuraient bien à l’abri dans le château d’Angers, Bayeux ou encore au musée de Cluny, leur état ne permettant pas de les transporter. D’autres grandes fresques venaient de Grande Bretagne ou d’Italie, comme lesActes des Apôtres.
    
    Près de mille cinq cents ans d’histoire rassemblés en un seul lieu, des merveilles incontournables comme des ouvrages plus intimistes, mais non moins énigmatiques, telle cette mystérieuseDame à la Genette, devant laquelle Perceval restait béat, comme hypnotisé. Une magnifique jeune femme, au regard insondable, ses cheveux d’or lui descendant jusqu’à la taille, vêtue d’une longue robe immaculée, elle tenait contre son sein une genette et en arrière-plan se dressait une chapelle sur les rives d’un lac. La tapisserie mesurait environ trois mètres de hauteur et trois mètres cinquante de largeur, mais une déchirure indiquait que cetteDame à la Genette faisait partie d’un ensemble beaucoup plus vaste. Selon les experts, cette énigmatique pièce datait du XIe ou XIIe siècle, soit nettement plus ancienne que la Tapisserie de l’Apocalypse.
    
    L’histoire racontait que ce ...
    ... fameux chef-d’œuvre faisait cent quarante mètres de long, mais qu’il n’en restait que cent, car au fil des temps nul n’en prit grand soin, elle servit entre autres de couverture pour des chevaux. Cette malheureuse « Dame à la genette » avait, elle aussi, subi les outrages des années et des hommes.
    
    Les terminales du Lycée Franky Vincent, sous la houlette de leur professeur d’histoire, madame Claire Jet, visitaient le château de Chambord où les plus belles, les plus anciennes et les plus célèbres tapisseries étaient exposées. Nombre des élèves s’intéressaient à l’exposition, une minorité, comme toujours semaient la pagaille.
    
    S’ils n’osaient perturber trop ouvertement l’exposition, ils s’en prenaient à d’autres élèves, le harcèlement n’étant pas une vue de l’esprit. Leur tête de turc préférée étant le dénommé Perceval. Avec un prénom pareil, il ne pouvait échapper aux quolibets et aux surnoms douteux :Percy était encore passable,Perceval le Galeux ou encore « le taré », « le teubé », beaucoup moins.
    
    Mais le jeune homme un peu rêveur n’en prenait pas ombrage, au grand dam de ses tourmenteurs. Il se réfugiait dans son monde, peuplé de créatures légendaires et où l’amour courtois était de mise. D’ailleurs, en parlant d’amour, il ne rêvait que de Noémie, une de ses camarades de classe, une jolie rousse qui ne prêtait guère attention à ce jeune homme timide, préférant les pitreries des Brandon, Jordan ou Kévin, produits parfaits de la culture télévisuelle mondialisée.
    
    Les ...
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