1. Morgane de toi


    Datte: 14/12/2023, Catégories: fh, vacances, bain, forêt, campagne, fdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme odeurs, ffontaine, Masturbation nopéné, Auteur: Fitiavana, Source: Revebebe

    ... sommes des adultes, et nous avons tous deux assez vécu pour oser nous dire franchement les choses. Je te répète encore une fois que je ne te propose rien de plus que quelques jours de plaisir sans retenue, sans lendemain ni exclusivité, mais aussi sans jalousie ni regrets, parce que les choses seront claires dès le départ. Je ne veux pas dire sans sentiments, parce que la tendresse, l’affection sont aussi des sentiments. On peut même parler d’amour, si ça ne te dérange pas.
    — D’amour ? Mais tu m’as dit que c’était fini pour toi, l’amour, ou alors je n’ai rien compris.
    — Je confirme, tu n’as rien compris, répond-elle dans un grand sourire. Ou alors c’est moi qui n’ai pas été assez claire. L’amour conjugal, exclusif, celui qu’on n’offre qu’à un seul, je l’ai déjà donné. Aucun autre ne pourra y prétendre. Mais l’amour peut prendre tant de formes différentes ! Quand une grand-mère prend sa petite-fille dans ses bras en lui disant qu’elle l’aime, quand un supporter aime son équipe au point de s’en faire tatouer les couleurs, quand un agriculteur refuse le secours de la chimie sur ses plantations parce qu’il aime la nature, quand un gamin dit qu’il aime les frites… Tout ça, c’est toujours de l’amour. Pauvreté de la langue française qui n’offre qu’un unique mot pour désigner des sentiments si variés ! Mais si ça te gêne, on peut se dire autre chose : je t’ai dans la peau ? Je te kiffe ? Je suis dingue de toi ? Tu es à croquer ? Je ne te hais point ? T’as de beaux yeux ?
    
    Je ...
    ... souris en écoutant cette litanie de mots doux, mais Émilie est lancée. Saisissant une branche d’arbre pour s’en servir comme d’un micro, elle continue de plus belle :
    
    — En chanson, peut-être : Que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime !
    
    Sa voix claire ne ressemble pas précisément à l’organe puissant et rocailleux du regretté rocker, mais elle sait la poser… Je ris franchement maintenant, et j’attends la suite :
    
    — Romantique : Quand tu me prends dans tes bras, tu me parles tout bas, je vois la vie en rose… Ou encore : Tu sais, Cédric, que j’suis Morgane de toi…
    — Morgane de toi, ça me plaît bien !
    — Entendu, on la garde, conclut Émilie, avant de retrouver son sérieux.
    — Mais ça ne répond pas à la question…
    
    Après un instant d’hésitation, elle ajoute :
    
    — Tu sais, en matière de plaisir, je suis plus demandeuse que toi. Crois-le si tu veux, ça m’est même arrivé de payer un homme pour ça.
    
    Cette fois, je suis au pied du mur. Je n’ose pas dire oui, je n’ose pas dire non. Dire oui, ce serait prendre le risque que l’un de nous, malgré les explications très claires d’Émilie, se mette à croire à une idylle impossible, et se condamner immédiatement à accepter la douleur d’une inéluctable séparation. Dire « non », ce serait passer à côté de moments de plaisir que nous recherchons tous les deux, et une évidente déception pour ma compagne de trois jours comme pour moi.
    
    — Bon, on va la faire à pile ou face, j’ai l’impression. Attends-moi un instant !
    
    Émilie se cache ...
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