1. Histoire de femmes libres (12) : Deux Merveilleuses


    Datte: 24/11/2023, Catégories: fh, fhhh, fplusag, extracon, nympho, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme nonéro, portrait, historique, historiqu, Auteur: OlgaT, Source: Revebebe

    ... Martinique.
    
    Il faut toutefois rappeler à sa décharge que c’est son premier mari, Alexandre de Beauharnais, qui est à l’origine de leur séparation, au bout de six ans de mariage. Il osa prétendre qu’Hortense n’était pas de lui. L’« inconduite » de Rose n’a pas été avérée pendant cette séparation ou son retour en Martinique, même si des accusations furent plus tard colportées, y compris sur son recours à des amants noirs. J’ai envie de dire « et quand bien même ? » N’était-elle pas séparée et laissée sans ressources, devant assumer l’éducation de sa fille Hortense ?
    
    On rappellera aussi que, de retour à Paris, elle reprend la vie commune avec Alexandre, sans que l’on connaisse alors à Rose la moindre liaison, alors que le vicomte est toujours aussi libertin.
    
    S’agissant de son comportement lors des trois mois où elle fut détenue aux Carmes, on peut rappeler qu’il s’agissait de l’antichambre de la guillotine. En outre, si Rose affichait sa passion pour le beau général Hoche, son mari vivait de son côté une liaison torride avec la belle Delphine de Custine, veuve d’un général guillotiné.
    
    La réputation sulfureuse de celle qui allait devenir Joséphine a été établie sous la Convention thermidorienne et le Directoire. Devenue une des représentantes les plus en vue des « Merveilleuses », elle rivalise dans les frasques avec Theresa Tallien. Elle fut entre autres la maîtresse de Hoche, puis de Barras. Elle était incontestablement une femme ...
    ... entretenue.
    
    Il y eut, après son remariage, l’adultère avec Hyppolite Charles, et ceci presque sous les yeux d’un Bonaparte aussi aveugle qu’amoureux. On peut aussi mentionner cette soirée avec le beau Murat.
    
    De mon point de vue, il convient de réfuter l’image d’une Joséphine « nouvelle Messaline ». L’histoire entre Napoléon et Joséphine ne fut pas de tout repos, mais ils avaient une profonde affection l’un pour l’autre et Napoléon l’aima d’un amour sincère, ce qui lui permit de fermer les yeux sur les imperfections de sa femme, qu’elles concernent son adultère avec Hippolyte Charles ou bien son goût prononcé pour les dépenses et les petites intrigues qui allaient avec.
    
    Le destin de Napoléon et Joséphine est particulier et comme l’écrit Agnès Grossmann « leurs flammes se sont croisées sans se rencontrer. » Napoléon dira cependant, quand il sera en exil à Sainte-Hélène, que Joséphine aura été la « femme qu’il a le plus aimée ». Il lui gardera jusqu’au bout une grande affection.
    
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    Pour ceux et celles qui voudraient aller plus loin, je les renvoie aux ouvrages et liens suivants :
    
    • Agnès Grossmann, « Les salopes de l’histoire » (Acropole 2016).
    
    Agnès Grossmann a consacré un chapitre à chacune des « Deux Merveilleuses ».
    
    Sur Madame Tallien :
    
    • Christian Gilles, « Madame Tallien, la Reine du Directoire » (Atlantica, 1999)
    
    • Françoise Kermina, « Madame Tallien, 1773-1835 » (Librairie Académique Perrin, 2006)
    
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