Histoire de femmes libres (12) : Deux Merveilleuses
Datte: 24/11/2023,
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Auteur: OlgaT, Source: Revebebe
La Terreur allait de pair, selon Robespierre, avec le « règne de la Vertu ». Après le 9 Thermidor, les « Incroyables » et les « Merveilleuses » choisissent, en réaction, l’extravagance, avec des tuniques « à la Cérès » et « à la Minerve », des redingotes « à la Galathée », des robes « à la Flore », « à la Diane », ou « à l’Omphale ».
Les « Merveilleuses » se référaient à l’Antiquité grecque et romaine : sous des chapeaux immenses, leurs cheveux étaient courts et frisés, comme ceux des bustes romains. Pour se faire remarquer, ces femmes portaient des robes faites d’étoffes légères, voire des mousselines transparentes, sur un maillot de chair très suggestif. Certaines allaient même, lors de promenades dans les jardins publics, jusqu’à revêtir des toilettes faites de gazes transparentes, des robes si légères, si diaphanes, plus indécentes qu’une entière nudité.
On les appelait également les « Polissonnes ». Les plus célèbres furent, outre Theresa Tallien, Joséphine de Beauharnais, Fortunée Hamelin (1776-1851), créole elle aussi, la coquette Juliette Récamier (1777-1849), ou encore la fille de Necker, la romancière Germaine de Staël (1766-1817).
Voici donc le parcours croisé de deux des plus célèbres de ces « Merveilleuses ».
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Theresa Cabarrus (1773-1835) est la fille du financier François Cabarrus, anobli en 1789 par Charles IV d’Espagne. L’éducation de la jeune fille se déroula principalement en France.
La journaliste Agnès Grossmann ...
... décrit ainsi Theresa : « Son visage est éclairé par de grands yeux noirs qui s’étirent vers les temps. Il est bien dessiné, avec un beau nez droit et une bouche en cœur. Elle a une peau mate, ferme et lisse, qui accroche la lumière. Très bien faite, elle sait se mouvoir avec grâce. Mais surtout, elle possède une flamme qui embrase tous les mâles autour d’elle. ».
La belle Theresa, l’égérie de la réaction thermidorienne et du Directoire restera dans nos mémoires comme Madame Tallien, un nom qu’elle aurait tant voulu faire oublier !
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François Cabarrus veut renforcer ses positions en France et le mariage de sa fille, le 21 février 1788, avec Jean Jacques Devin de Fontenay (1762-1817), conseiller à la troisième chambre des enquêtes du Parlement de Paris, fait partie de son plan.
Fontenay est un libertin. Les deux époux s’accordent très vite sur leur liberté sexuelle réciproque. Le salon de Theresa, dans le Marais, est très fréquenté, en particulier par des personnalités en vogue comme La Fayette, les trois frères Lameth, le futur conventionnel Félix Lepeletier de Saint-Fargeau, l’écrivain Antoine de Rivarol, ou encore Mirabeau. La jeune femme s’enthousiasme pour les idées à la mode à l’aube de la Révolution française.
Elle commence aussi son parcours de séductrice, entretenant des liaisons multiples, avec l’assentiment tacite de son mari. Theresa est ainsi la maîtresse du banquier François de Laborde, mais aussi du duc d’Aiguillon et de Lepeletier de ...