Histoire de femmes libres (12) : Deux Merveilleuses
Datte: 24/11/2023,
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Voyeur / Exhib / Nudisme
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Auteur: OlgaT, Source: Revebebe
... débauche. Le Premier Consul, Bonaparte, qui avait pardonné ses frasques à son épouse, fut intransigeant sur ce point.
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Après avoir évoqué la vie tumultueuse de Mme Tallien, quoi de plus logique que de parler de Joséphine de Beauharnais (1763-1814), sa meilleure amie ?
Agnès Grossmann décrit ainsi Joséphine, au moment où elle rencontre Bonaparte : elle « est la féminité incarnée dans toute sa splendeur, son élégance, ses artifices. (…) Elle continue à prendre soin de son corps. Il est long, mince et souple, dénué de corset et vêtu de mousseline transparente qui le laisse deviner avec ravissement. Joséphine a une peau superbe, plutôt brune et parfumée. Son visage, toujours fardé, est joli, bordé de cheveux châtains, animé par de beaux yeux marron aux très longs cils, avec un petit nez relevé qui lui donne du piquant. Elle cache ses dents gâtées derrière un éternel demi-sourire en accord avec la douceur de son regard. Joséphine est réputée pour sa coquetterie, mais aussi sa façon de se mouvoir, particulièrement gracieuse. Sa voix est envoûtante, ravissante à entendre. Tout en elle semble tendre. En fait, Joséphine a ce qu’on appelle aujourd’hui un charme fou. Nonchalante comme savent l’être la créole, alanguie, d’une politesse et de manières exquises, elle n’est que douceur, volupté et raffinement. »
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Née Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, la future Joséphine était issue d’une riche famille de planteurs créoles qui ...
... exploitent une plantation de cannes à sucre en Martinique, sur laquelle travaillent plus de cent cinquante esclaves africains. En 1779, Rose épouse le vicomte Alexandre de Beauharnais (1760-1794), lui aussi originaire de la Martinique. Ils auront deux enfants, Eugène, né en 1781 et Hortense, née en 1783.
Ce mariage est une catastrophe. Alexandre multiplie les liaisons et dilapide sa fortune. Rose en a assez d’être trompée : le couple se sépare dans des conditions difficiles en décembre 1785. Rose obtient la garde d’Hortense, mais Eugène doit habiter avec son père. Rose se réfugie alors à l’abbaye de Penthemont. Quand elle en sort, elle va s’installer chez son beau-père, le marquis de La Ferté-Beauharnais, à Fontainebleau, où l’on prétend qu’elle suit les chasses du roi Louis XVI et les beaux cavaliers qui y participent : le comte de Crenay, le duc de Lorge ou le chevalier de Coigny. A-t-elle commencé alors son parcours de libertine ?
En 1788, elle retourne à la Martinique voir si elle peut améliorer sa situation financière. Barras, exilé à Bruxelles par Napoléon en 1801, écrira perfidement dans ses Mémoires que, pendant ce séjour, la jeune femme « aurait eu des rapports avec des nègres » et aurait donné naissance à une fille naturelle, ces rumeurs servant par la suite à Alexandre de Beauharnais de motif à sa rupture avec Rose.
Rose revient en métropole fin 1790. Son mari est alors très influent politiquement, puisqu’il sera président de l’Assemblée constituante. Général aux ...