1. Histoire de femmes libres (12) : Deux Merveilleuses


    Datte: 24/11/2023, Catégories: fh, fhhh, fplusag, extracon, nympho, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme nonéro, portrait, historique, historiqu, Auteur: OlgaT, Source: Revebebe

    ... empereur, il lui refuse une invitation pour le bal des Tuileries, au prétexte qu’elle avait « eu deux ou trois maris et des enfants de tout le monde ». Avec le Premier Consul, c’est le retour à l’ordre moral. Theresa, qualifiée de « Messaline » et de « plus grande putain de Paris » est désormais personnalité non grata.
    
    Repoussée de la société officielle, Mme Tallien devient alors l’amie de Madame de Staël, elle aussi honnie par Napoléon ! Chez la fille de Necker, elle fait la connaissance du prince de Chimay (1771-1843), un ancien Émigré. Ils se marient le 9 août 1805. Après 1815, le couple résidera principalement au château de Chimay, en Belgique. Le couple a en commun sa passion pour la musique et le théâtre. On ne connaît plus de frasques de la part de la volcanique Theresa pendant les 25 ans où elle fut princesse de Chimay.
    
    o-o-o-o-o-o-o-o-o
    
    On a dit beaucoup de choses sur Theresa, qu’il s’agisse de sa participation aux orgies du Directoire ou du nombre de ses amants. Incontestablement hypersexuelle, elle fut ouvertement adultère, vis-à-vis de tous ses maris et compagnons, sauf le dernier, le Prince de Chimay.
    
    Je ne peux que signaler sa liberté de mœurs, à une époque où cela n’était pas admis. Cela faillit d’ailleurs la conduire à la guillotine et provoqua son exclusion de la bonne société après le 18 Brumaire.
    
    Il faut dans le même temps reconnaître son réel courage et sa grande générosité. Elle contribua à donner un coup d’arrêt décisif aux excès de ...
    ... la Terreur, même si la vérité historique amène à rappeler que les comploteurs du 9 Thermidor regroupaient certains des plus sanguinaires des Représentants en mission comme Tallien, Fouché ou Barras, dont les crimes avaient horrifié Robespierre l’incorruptible.
    
    Après les rigueurs absolues de la Terreur, Theresa Tallien fut le symbole des « Merveilleuses et des Incroyables », c’est-à-dire d’un mode de vie, d’une façon de s’habiller, de se comporter, d’une libération des mœurs comme la France en a connus peu au cours de son histoire.
    
    Mme Tallien a aussi symbolisé la réaction thermidorienne et ces temps de corruption que fut le régime du Directoire.
    
    Au cours de sa carrière de séductrice, Theresa eut souvent un formidable instinct, ce qui lui sauva la vie, dans le cas de Tallien, ou assura son pouvoir lorsqu’elle fut la maîtresse de Barras ou encore sa richesse lors de sa liaison avec le financier Ouvrard.
    
    Le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’a pas eu le même discernement s’agissant du « petit » général Bonaparte. Non seulement elle repoussa ses avances, mais elle l’humilia publiquement, sans même s’en rendre compte. Son amitié avec Joséphine, pas plus que le fait d’avoir, avec Barras, poussé celle-ci à devenir l’épouse du général Bonaparte, ne la protégèrent pas. Devenu le maître de la France, le Premier Consul fit de la disgrâce de Mme Tallien le symbole du retour à l’ordre moral. Jamais plus elle ne revit sa grande amie Joséphine, qui avait été sa compagne de ...
«1...345...10»